C'est peu avant Noël, dans un parc blanc comme sucre. Et vaste ! Et attaqué par un vent qui vous gèle d'un seul souffle. Assis serrés sur un banc en bois, les pauvres petits de la bande à Grimme attendent leur chef en frissonnant, tenaillés par la faim.
Cannelle la petite gitane, Chiffon le débraillé, Clochette la plus jeune, Bouillu le gourmand et Bougie aux pâles cheveux blonds forment une équipe pour affronter les épouvantables Rondlard et Dents jaunes.
Gabbin a tout vu ! Juché sur le toit, il a suivi le déroulement de la scène à travers une lucarne : le couple se chamailler, l'homme tirer un revolver de son pardessus, viser, et PAN PAN, deux éclairs blancs toucher la femme qui est tombée en arrière aussi raide qu'une souche de bois mort. Un meurtre ! En direct ! Lorsque l'assassin a levé les yeux vers Gabbin éclairé par un rayon de lune, le garçon a compris que sa vie ne tenait plus qu'à un fil. Si ce sale individu l'attrapait, il allait y passer : trois balles dans la caboche et s'en serait terminé. Il fallait fuir, se cacher. Même si sa vie ne valait pas grand-chose, Gabbin, le monte-en-l'air, le ousititi des toits, allait défendre chèrement sa peau.
Le temps des guenilles et des ventres creux est révolu ! Depuis que le magicien Nicholas Gazanne les a pris sous son aile, les huit orphelins de la bande à Grimme paradent dans les rues de la ville, savonnés, parfumés, et coiffés au peigne fin. Qu'on ne s'y trompe pas : même s'ils mangent à leur faim et s'habillent sur leur trente-et-un, ils enragent toujours contre le riche et puissant Henry Harrings. Ils ne sont pas prêts d'oublier sa fausse promesse d'une récompense mirobolante pour la restitution de sa collection de soldats en or, ni sa fourberie. Mais dans ce cas, pourquoi les voit-on placarder sur les murs de la ville une affiche annonçant un grand concours mondial de magie, présidé par cet escroc de Henry Harrings ? Que mijote donc la bande à Grimme ?
Pourquoi diable Grimme et sa bande sont-ils montés précisément à bord de ce train à vapeur ? Ils ont suivi les conseils d'Ignatus Luminos, un voyant censé les mettre sur la piste des parents de Sucette et de Bretzel, ce frère tombé du ciel. Mais, les neuf orphelins ont surpris de vieilles connaissances au détour d'un wagon. Leurs ennemis jurés, Muschler et Izburk, particulièrement remontés ! À peine évadés de prison, les affreux semblent déterminés à faire la peau aux membres de la bande . Grimme et fomentent déjà leur prochain mauvais coup. Cette fois, il s'agit de dévaliser le tiroir- caisse d'un endroit cher à Sucette. Le fabuleux Palais-Bonbon...
« Quand on rencontrait Zacharie, on remarquait tout de suite ses yeux vairons.
Il avait un oeil bleu et l'autre vert ; bleu comme la mer des Caraïbes, et vert comme l'herbe des dunes ». Ses yeux reflétaient juste les couleurs de l'eau car il ne voulait rien tant que devenir marin. Pas pour la chasse ni pour la gloire d'être capitaine, mais pour les confins de l'océan où le temps semble ralentir, pour le vent qui raconte les milliers de naufrages, pour les baleines qui dialoguent avec les étoiles... Cependant personne ne pensait qu'il pouvait partir à l'assaut des mers, sauf Angus, son grand-père, qui avait vu des morceaux de mer si propres qu'ils avaient l'air de miroirs, des plages si blondes qu'on aurait dit les épaves d'un paradis et qui rêvait d'entendre encore une fois le chant des baleines.
Ainsi, quand Angus propose à Zacharie un voyage à bord de son voilier fétiche, l'aventure peut commencer. Pour les emmener loin, beaucoup plus loin qu'ils ne l'avaient imaginé. Même en rêve.
La Toupie, c'est ce fabuleux manège tant aimé par Baskousse, Nigon, Romina et Marsouin. Situé non loin du petit train de la baie de Somme à Saint-Valery, il fait le bonheur de la bande d'amis qui chevauche avec joie ses montures de bois. Un jour, ils apprennent que trois brigands aux allures de pirates veulent se l'approprier. Le trio malfaisant va même jusqu'à kidnapper Cristiléna, la fille du propriétaire de la Toupie. C'en est trop pour les quatre copains qui décident de leur tendre un piège. Mais avant, il leur faut comprendre pourquoi le carrousel est si convoité...
comment transformer un épouvantail timide et terriblement poli en un gardien de champ féroce et redoutableoe en l'affublant d'un chapeau miteux, d'un manteau noir et d'une écharpe qui claque au vent.
cela peut marcher un certain temps, mais est-ce bien suffisantoe l'habit ne fait pas l'épouvantail!
de même que ce n'est pas la couleur qui fait le violon. alice a découvert entre deux poubelles un violon qui semble en parfait état, si ce n'est sa cou-leur un peu spéciale. il est entièrement bleu. alice a beau en tirer des notes aussi limpides que de l'eau de source, personne ne prend au sérieux son violon bleu.
comme si les instruments de musique devaient être de la bonne couleur!
Syril et sa petite so eur Zoé ont longtemps espéré, attendu. Et puis c'est arrivé. Un juge a décidé de les mettre à l'abri de leurs parents et les a placés dans une famille d'accueil. Syril et Zoé vont passer l'automne chez les Mattie, un couple sans enfants qui vit dans une jolie maison en bordure de forêt. C'est un havre de paix pour faire peau neuve, un endroit doté d'un grand pouvoir de guérison. Pourtant, Zoé tarde à retrouver le sourire. Même au paradis, certaines blessures demandent du temps pour cicatriser.
Cela faisait environ trois mille huit cent cinquante jours que Tibotie s'ennuyait ferme dans le manoir de son grandpère, le capitaine Drimme, un navigateur à la retraite. Troismille huit cent cinquante jours pendant lesquels il ne s'était jamais rien passé de drôle, d'extraordinaire ou de palpitant. Et puis, le trois mille huit cent cinquante-deuxième jour... Le vent apporte un rectangle de parchemin vulgairement déchiré, pour être précis. Le genre de papier un peu ocre, un peu miteux, sur lequel on dessine des cartes au trésor...