Changement de vie pour un changement de millénaire.
An 999, à l'aube de rien du tout. Trois enfants vivent près d'une abbaye. Il y a Sylvain qui est l'ami des arbres, Séretta dont on a tous été amoureux à 12 ans et enfin Titène, qui nage très bien et très longtemps sous l'eau, ce qui est normal, puisqu' il a des ouïes à la place des oreilles. Mais lorsque ce dernier recueille un chat agonisant au bord de la rivière, le destin des trois orphelins bascule. Capable de communiquer avec eux par la pensée, Turolde, le félin philosophe, les conduira pour un voyage vers la liberté, à travers un Moyen Âge crasseux où les ecclésiastes constituent le pire danger pour une bande d'enfants vagabonds...
À la veille de l'an 1000, Denis-Pierre Filippi et Marco Bianchini nous plongent dans la quête initiatique de trois jeunes héros à la découverte de l'amour, de la beauté du monde et de la folie des hommes. Une fable truculente et poétique à la langue riche, vivante et belle, adaptée du roman éponyme de Claude Daubercies.
Changement de vie pour un changement de millénaire.
Séretta, Sylvain et Titène ont traversé moult épreuves en compagnie du chat-philosophe Turolde. Mais le pire reste peut-être à venir. Car dans ce moyen-âge obscur traversé par la folie religieuse et la bêtise crasse, le destin d'un homme ne vaut déjà pas grand-chose. Alors celui de trois enfants orphelins...
Au sortir de la guerre de Cent Ans, sous le règne de Louis XI. François Sans Nom est un arpenteur des sentiers, un vagabond qui se déplace au gré des opportunités. On dit de lui qu'il serait le poète Villon, disparu depuis son exil forcé de Paris. François ne dément pas plus qu'il n'acquiesce. Son physique et son âge laissent à penser qu'il n'a pas une vie de tout repos. Érudit, débrouillard, jovial, il peut aussi se montrer colérique, brutal ou sans pitié. Il a posé son baluchon chez un sculpteur qui travaille aux nouveaux ornements de la cathédrale, en l'honneur de l'évêque Thibault d'Aussigny. François lui préfère des oeuvres plus provocantes, celles dissimulées au fond de l'atelier. Félyzée, une petite voleuse à la tire effrontée, croise un jour son chemin.
Fuyant la colère meurtrière de l'évêque Thibault d'Aussigny, François et Félyzée mènent la dure vie des fuyards ; sales, affamés, la moindre intempérie les accable un peu plus encore. Cachés au fond d'un bois, ils peuvent à peine se supporter eux-mêmes, alors c'est la providence qui leur indique ce campement installé non loin d'eux, et même l'irrésistible fumée qui sort d'une tente qui ne peut être que la cuisine. Ils décident de s'y introduire prestement pour dérober de quoi apaiser leurs crampes. Mais trop épuisés pour demeurer vigilants, ils se font prendre et peinent à stopper l'ardeur des assaillants. Une femme arrête alors le combat d'autorité, et leur propose de faire le bon choix : soit les aider à rétablir la véritable autorité de Christ sur terre, ou alors être crucifiés pour les avoir attaqués. Cette jeune femme charismatique est la Nouvelle Jeanne : Christ lui-même guide son épée, tout en procurant à tous ceux qui la suivent un toit, de la nourriture, et un sens à leur vie.