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L'"Éthique à Nicomaque", composé de dix livres, est l'un des principaux ouvrages exposant la philosophie morale d'Aristote, laquelle demeure en substance la plus significative expression de la morale grecque. Nicomaque, fils d'Aristote, lui donne son nom en tant que premier éditeur des manuscrits. Critiquant la conception platonicienne des Idées, qui préconise le «bien en soi», Aristote traite ici de ce qui doit selon lui guider l'homme dans toutes ses actions, à savoir le bonheur, sens ultime de la vie humaine. Le bonheur, dit-il, est l'exercice de cette activité propre à l'homme qu'est l'usage du «logos» (la raison, l'intelligence), mais sans toutefois exclure la jouissance des plaisirs sensibles. Sur cette base, il développe une théorie des vertus humaines qu'il divise en vertus dianoétiques, relevant de la partie intellectuelle de l'âme, et vertus éthiques, relevant plus du caractère et des sentiments. La vertu aristotélicienne, caractérisée par un juste milieu entre les passions et facultés opposées de l'âme, concilie ainsi tout à la fois des exigences spiritualistes et eudémonistes. Le livre III est consacré à définir ce qu'il y a de volontaire et d'involontaire dans l'action de l'homme, rejetant la thèse selon laquelle «personne n'est volontairement mauvais» et concluant que la vertu comme le vice résident en notre seul pouvoir. Le livre VII traite de l'intempérance et du plaisir, les livres VIII et IX de l'amitié et de l'amour, désignés sous le même nom. Le livre X reprend enfin le problème du rapport entre le plaisir et la vertu, et conclut que le plaisir procède d'une perfection de l'acte, survenant «comme la beauté pour qui est dans la fleur de l'âge». L'"Éthique à Nicomaque" est une continuelle oscillation entre l'eudémonisme humaniste et l'intellectualisme éthique.
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Poétique
Aristote
- Belles Lettres
- Collection Des Universites De France ; Serie Grecque
- 1 Janvier 1986
- 9782251000619
Livre de référence pour toute réflexion sur la poésie et sur la théorie littéraire en Europe depuis près de vingt-trois siècles. En examinant l'épopée et la tragédie, Aristote en décrit les structures et en explique les origines et les fins. Ce faisant, il se démarque radicalement de Platon, qui avait banni toute forme de poésie de sa cité idéale.
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À sa mort, en 322 av. J. C., Aristote laisse une oeuvre savante aux proportions gigantesques - et qui demeure aujourd'hui très vaste, même si une grande partie en a été perdue. Fondements de la philosophie et de la science occidentales, les nombreux traités dans lesquels il scrute et pense le monde sous ses aspects les plus divers ont fait longtemps considérer leur auteur, selon le mot de Dante, comme «le maître de ceux qui savent». Ils ont laissé une empreinte profonde dans la conception même que nous nous faisons des sciences et de la connaissance. Si l'image dogmatique que la scolastique a véhiculé de cette philosophie lui fait parfois encore du tort, elle ne résiste pourtant pas à la lecture des textes. Aristote se réclame d'une double originalité : celle de pouvoir trancher, mieux que d'autres, des questions controversées, et celle de pouvoir engager de manière assurée le savoir sur de nouvelles pistes. Pour ce faire, il prête la plus grande attention aux opinions d'autrui, celles du plus grand nombre comme celles des spécialistes. C'est pour lui un principe de méthode, maintes fois rappelé. L'immense contribution au savoir universel que forme son oeuvre demeure irremplaçable, sinon par son contenu doctrinal, du moins par les procédures qu'elle instaure et par les questions qu'elle pose.
Depuis Boèce jusqu'à nos jours, chaque traduction d'Aristote est l'occasion d'une nouvelle interprétation et une possibilité de redécouverte. Les traités réunis dans ce volume sont tous (à une exception près, l'Éthique à Nicomaque, dont la version française a été révisée par son auteur, Richard Bodéüs) proposés dans des traductions inédites et accompagnés d'un appareil critique qui, tout en profitant de la littérature savante, spécialisée, ne s'y substitue pas : il vise «simplement» à rendre l'oeuvre d'Aristote accessible au lecteur d'aujourd'hui.
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«Admettons donc que la rhétorique est la faculté de découvrir spéculativement ce qui, dans chaque cas, peut être propre à persuader. Aucun autre art n'a cette fonction ; tous les autres sont, chacun pour son objet, propres à l'enseignement et à la persuasion ; par exemple, la médecine sur les états de santé et de maladie ; la géométrie pour les variations des grandeurs ; l'arithmétique au sujet des nombres, et ainsi des autres arts et sciences ; mais peut-on dire, la rhétorique semble être la faculté de découvrir spéculativement sur toute donnée le persuasif ; c'est ce qui nous permet d'affirmer que la technique n'en appartient pas à un genre propre et distinct.»(Rhétorique, livre I, p. 22)
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Dans le livre Gamma de la Métaphysique, Aristote met en oeuvre le programme exposé dans les deux précédents livres du recueil : il y définit la philosophie, cette « science première » qu'ont recherchée sans succès ses prédécesseurs, comme la science qui « contemple ce qui est en tant qu'il est ». Ces pages sont à leur tour le début de la tradition métaphysique occidentale, à laquelle Aristote donne pour projet une connaissance de l'essence des choses, de leur « réalité », l'ousia. Une réalité qui ne peut être atteinte et connue qu'à la condition d'une réflexion sur les contraires qui semblent constituer toutes choses et d'une réflexion sur le principe de contradiction que doivent respecter tous nos discours et toutes nos pensées : « il est impossible que le même appartienne et n'appartienne pas à la même chose en même temps et sous le même aspect ». Avec ce principe, Aristote donne à la parole et à la pensée rationnelles leur condition première.
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" nous voyons que toute cité est une sorte de communauté, et que toute communauté est constituée en vue d'un certain bien (car c'est en vue d'obtenir ce qui leur apparaît comme un bien que tous les hommes accomplissent toujours leurs actes) : il en résulte clairement que si toutes les communautés visent un bien déterminé, celle qui est la plus haute de toutes et englobe toutes les autres vise aussi, plus que les autres, un bien qui est le plus haut de tous.
Cette communauté est celle qui est appelée cité, c'est la communauté politique. " (aristote, la politique, 1252 a 1-7 - trad. j. tricot)
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Olivier Bloch et Antoine Léandri proposent ici une nouvelle traduction de l'Ethique à Eudème d'Aristote, qu'ils ont effectuée d'après la dernière édition critique de l'ouvrage, celle de Richard Walzer et Jean Mingay (Oxford Classical Texts, 1991), non sans s'en écarter lorsque cela leur a paru nécessaire, comme ils s'en expliquent dans les notes. Il est question ici de choses aussi bizarres et désuètes que le bonheur, le courage, ou l'amitié, et par raccroc le plaisir, l'intelligence, la santé, la justice, la politique, le divin, etc. L'introduction précise la nature de l'oeuvre, et les problèmes qu'elle pose, par son titre, par ses rapports avec l'autre " Ethique " aristotélicienne, la plus notoire, l'Ethique à Nicomaque, du point de vue de leur ton, de leur contenu, de leur structure (les deux ouvrages comportent trois livres communs, lesquels, comme c'est la règle éditoriale, ne sont pas traduits ici), de leur différence et de l'interprétation qu'il faut en donner (question, en particulier, de l'évolution prêtée à la pensée d'Aristote par nombre de commentateurs). Elle se termine sur un aperçu concernant l'établissement du texte. Ces préliminaires, comme la traduction elle-même, les notes de bas de page critiques et explicatives qui l'accompagnent, et la bibliographie sélective qui s'y ajoute, s'adressent à la fois à l'amateur éclairé, auquel ils devraient rendre l'ouvrage accessible, et aux spécialistes dont on espère qu'ils pourront y trouver intérêt dans leurs enseignements et leurs recherches.
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Métaphysique. Alpha, est le premier des quatorze livres d'Aristote réunis sous le titre de Métaphysique par le péripatéticien Andronicus de Rhodes au I siècle avant J.-C.
Il est à redécouvrir dans cette traduction inédite de Jean-François Pradeau, véritable événement éditorial et philosophique.
« Tous les hommes désirent par nature connaître.» écrit Aristote en ouverture de cette oeuvre fondatrice qui se présente comme une introduction générale à l'étude de la science qu'il nomme «la philosophie première». Aristote s'attache à définir et hiérarchiser les différents domaines de la connaissance : le savoir empirique, la capacité technique et la science. La connaissance première pour Aristote est celle de la sagess e car les spéculations philosophiques, qui ont pour origines l'étonnement et l'admiration et sont à elles-mêmes leur propre fin, constituent la seule science véritablement libre. Ce texte constitue également la toute première histoire de la philosophie occidentale, de Thalès à Platon.
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Dernière oeuvre du corpus aristotélicien, probablement une des plus connues d'Aristote, La Poétique s'intéresse aux différents aspects de l'art poétique, comme la tragédie, l'épopée, et de manière anecdotique la musique.Traduire La Poétique sans la banaliser, en éclaircir le propos sans effacer les difficultés et les tensions internes, c'est la double tâche que les traducteurs se sont fixée.Pour l'helléniste, le texte grec, réexaminé avec soin, est en regard. Mais le non-helléniste est aussi introduit, autant que faire se peut, aux arcanes du texte et associé à sa lecture : l'ambivalence d'un cas, la polysémie d'un mot, le "jeu" syntaxique d'une phrase, autant de formes-sens que des notes éclairent et problématisent.Edition, traduction, commentaire, le livre sollicite son lecteur de s'engager à son tour dans les passages entrevus, déjouant les impasses, pour traquer le sens de ce discours fondateur qu'est La Poétique d'Aristote.
Texte, traduction, notes par Roselyne Dupont-Roc et Jean Lallot.
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Poetique d'aristote nouvelle ed. revue et corrigee
Aristote
- Hachette Bnf
- 1 Octobre 2016
- 9782019541989
Poétique d'Aristote (Nouvelle éd. revue et corrigée) / traduction française par Ch. Batteux,...
Date de l'édition originale : 1875 [Poétique (français). 1875] Ce livre est la reproduction fidèle d'une oeuvre publiée avant 1920 et fait partie d'une collection de livres réimprimés à la demande éditée par Hachette Livre, dans le cadre d'un partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, offrant l'opportunité d'accéder à des ouvrages anciens et souvent rares issus des fonds patrimoniaux de la BnF.
Les oeuvres faisant partie de cette collection ont été numérisées par la BnF et sont présentes sur Gallica, sa bibliothèque numérique.
En entreprenant de redonner vie à ces ouvrages au travers d'une collection de livres réimprimés à la demande, nous leur donnons la possibilité de rencontrer un public élargi et participons à la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles.
Nous avons cherché à concilier la reproduction fidèle d'un livre ancien à partir de sa version numérisée avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous espérons que les ouvrages de cette nouvelle collection vous apporteront entière satisfaction.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr
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Extraits de la Rhétorique / Aristote ; avec une introduction et des notes, par F.-L. Marcou,...
Date de l'édition originale : 1897 [Rhétorique (français). Extrait. 1897] Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.
HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.
Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.
Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.
Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr
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Il ne s'est presque rien passe ce jour-là
Aristote Kavungu
- L'Harmattan
- Encres Noires
- 26 Février 2015
- 9782343054254
Un homme se donne la mort, emportant avec lui une dizaine d'autres personnes. Dans l'immeuble où il habitait depuis une dizaine d'années, personne n'avait jamais entendu parler de lui, à part le fait qu'il était Arabe. Personne donc pour expliquer ce geste fou d'un homme visiblement aux abois. Un récit hybride, moitié fiction, moitié autre chose, mais qui donne à voir une chronique de l'indifférence ordinaire.
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Avec ce nouveau roman, Aristote Nikolaïdis nous introduit de plain-pied dans l'univers de la psychose. La matière de ce livre est donnée par le journal d'un psychotique que viennent compléter les notes prises par son analyste. Mais plutôt que d'un compte-rendu romancé d'un cas de psychanalyse, il s'agit en fait d'un récit multiforme élaboré du point de vue du patient.
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Qu'il s'appelle Congo ou Zaïre, ce pays d'Afrique centrale autrefois qualifié de scandale géologique pour son sous-sol minier extrêmement riche, n'est plus que l'ombre de lui-même.
Une indépendance et quatre présidents plus tard, on a en face un pays méconnaissable, où les gens, soumis à la loi du ventre, ont perdu tout repère, et où la jeunesse, longtemps espoir naturel du pays, ne rêve plus. Le personnage principal de ce roman, Canadien d'origine angolo-congolaise, retourne dans son pays d'origine pour une petite saison mais en part avec des sentiments très mitigés : tout est à la fois comme avant et différent.
La morale qui a toujours été le moteur des agissements des uns et des autres a foutu le camp et, avec elle, toute promesse d'avenir. Ce roman, écrit d'une plume alerte et doté d'un humour ravageur, présente une photo instantanée et honnête de ce qu'est devenu le Congo, avec parfois quelque distance pour mieux brosser au vitriol le portrait de ce pays aux antipodes de ce qu'il fut.