« Quand il n'écrit pas, l'écrivain prend des trains qui arrivent en retard, rencontre des élèves qui rêvent à autre chose, se rend dans des foires du livre où personne ne le reconnaît, passe ses journées à attendre un improbable lecteur dans une librairie, écoute les doléances de ceux qui n'aiment pas lire, se rue sur les buffets, et garde - paradoxalement - l'espoir en la littérature. » (E. Pessan) Auteur prolixe de romans, pièces de théâtre, romans jeunesse, poésie, Éric Pessan sort un nouvel atout de sa manche avec ce journal dessiné, relatant les multiples détails qui font les hauts et les bas de la vie d'un écrivain aujourd'hui. Chaque dessin est assorti d'une phrase.
Troisième titre de notre collection « Au trait » - qui s'intéresse au dessin - c'est un format généreux qui offre plus de 250 pages de dessins. La lecture peut être linéaire, les dessins étant présentés dans l'ordre dans lequel ils ont été dessinés par l'auteur au quotidien pendant deux années, chaque double page formant comme un strip de quatre cases. Elle peut aussi se faire butineuse, au gré du hasard de l'ouverture des pages.
Un adolescent, abandonné à lui-même dans un appartement désert, un matin pas comme les autres : personne ne la réveillé pour aller à lécole, personne nest là pour lui dire ce quil a à faire.
A mesure quil déambule, de la cuisine à sa chambre, de la salle de bains au salon, il éprouve, dans la solitude, un sentiment nouveau et angoissant de liberté qui sarrête devant la porte obstinément fermée de la chambre de ses parents. Quy a-t-il derrière cette porte ?
Lunivers particulier de Marc Desgrandchamps trouve une résonance étonnante dans cette histoire entre deux temps. Et dans ses collages qui ségrènent au fil des mots, on peut lire tour à tour des souvenirs, des illusions, des hallucinations.
Benoît Géhanne, Éric Pessan et Isabelle Sourbès-Verger convient le lecteur à une traversée culturelle où se croisent plusieurs disciplines, afin d'éclairer l'histoire méconnue du Centre spatial de Toulouse dans sa dimension humaine et sensible.
À la différence des bases de lancement comme Hammaguir en Algérie ou Kourou en Guyane, le Centre spatial de Toulouse (CST) est un complexe technique et industriel d'où ne partent ni satellites, ni spationautes. Cette absence de rapport direct au voyage dans l'Espace laisse l'histoire de ce site dans une pénombre narrative et médiatique que le plasticien Benoît Géhanne, l'écrivain Éric Pessan et la géographe Isabelle Sourbès-Verger, membres du Groupe de recherches artistiques et culturelles sur l'Espace (Grace), tentent d'éclaircir.
L'implantation de cette structure dans la région toulousaine offre l'un des premiers exemples du déploiement, dans les années 1960, de la politique de décentralisation visant à rééquilibrer le développement économique du territoire national. La décision du transfert du jeune Centre national d'études spatiales, créé en 1961, est prise la même année que la création de la Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'action régionale (DATAR), en 1963. Le CST devient la clé de voûte de la construction d'un complexe aérospatial réunissant sur un même terrain écoles, laboratoires de recherche et industries. Ce déménagement concerne autant l'histoire administrative et politique française que celle du développement de l'activité spatiale et de la collaboration internationale dans ce domaine.
Les membres du Grace ont exploré pendant un an les archives de la création du Centre spatial de Toulouse. L'histoire de ceux qui ont participé, subi ou contribué à ce projet, en partie lisible dans ces documents, est ici mise en évidence par le croisement des points de vue et des disciplines. En portant leur attention sur l'aventure humaine et quotidienne de la création de ce site spatial, les auteurs en proposent une approche artistique et sensible.