« Il ne t'arrivera rien de terrible si tu es vraiment un homme de bien ».
Célèbre depuis 2 400 ans, Platon est sans doute le philosophe le plus lu au monde, le plus aimé, le plus commenté. Le plus intimidant aussi, parce qu'il est tout de même cet écrivain qui inventa la philosophie...
Conçu comme une introduction à sa pensée, à ses écrits, à son époque, à sa critique même, cet essai biographique mêle et démêle la vie et l'oeuvre du plus fascinant des philosophes, pour offrir à tous le portrait vrai d'un citoyen du monde, qui bouleversa les mentalités occidentales par la seule force du dialogue.
Comment un auxiliaire thrace de l'armée romaine, déserteur repris et vendu comme esclave à un entrepreneur de spectacles propriétaire d'une troupe de gladiateurs, évadé de son camp d'entraînement avec 73 compagnons d'infortune, a-t-il pu ébranler le pouvoir de Rome au point qu'il a fallu deux ans de combat pour en venir à bout ?
Cet homme dont on ne sait rien, à part le nom - Spartacus - et la province d'origine, échappé de Capoue en -73, a mené à la victoire des dizaines de milliers de misérables avant de mourir vaincu, en -71, les armes à la main, au milieu des siens. Son corps n'a pas été identifié, dépouille anonyme parmi d'autres.
La première partie de ce livre analyse le témoignage de Platon sur ce qu'est le mythe. Dans une seconde partie sont passées en revue les critiques faites par Platon à ce type de discours qu'est le mythe. Cet ouvrage, où interviennent ethnologie et philosophie, se fonde sur une enquête lexicologique qui débusque toutes les apparitions de mûthos, c'est à dire tous les dérivés et tous les composés dont mûthos constitue le premier terme.
Les études ici réunies rendent compte de ce que furent le contexte historique et littéraire de la rédaction des dialogues platoniciens, puis de la manière dont leur auteur a choisi de confronter sa philosophie à la mythologie, afin de mener une enquête sur le monde, l'âme et la cité.
Ces lectures veulent prendre ainsi la mesure de ce qui nous éloigne aujourd'hui de Platon, mais suggérer encore qu'une histoire de la philosophie qui cherche à s'affranchir de l'anachronisme trace un chemin vers la philosophie.
En grèce ancienne et à rome jusqu'à la fin de la république, les êtres humains et les animaux qui passaient pour être pourvus des deux sexes étaient impitoyablement éliminés, comme des monstres, comme des signes funestes envoyés aux hommes par les dieux pour annoncer la destruction de l'espèce humaine.
Expulsée de la réalité ou maintenue en marge, la bisexualité, entendue comme possession des deux organes sexuels, joua pourtant un rôle important dans le mythe, qu'il s'agisse de bisexualité simultanée, ou de bisexualité successive. la bisexualité simultanée caractérise des êtres qui sont des archétypes, des êtres primordiaux. dans la mesure oú c'est d'eux que dérivent les dieux, les hommes et les animaux qui, pourvus d'un seul sexe, masculin ou féminin, constituent notre monde, ces archétypes doivent être pourvus simultanément des deux sexes, car ils se trouvent en deça de cette "sexion".
En l'être humain, le souvenir de cet état primordial suscite une nostalgie qui s'exprime avec une profonde émotion dans le mythe qu'aristophane raconte dans le banquet de platon. chaque couple, hétérosexuel ou homosexuel, aux moments les plus intenses de ses unions intermittentes, désire réaliser une impossible fusion permanente qui le ramènerait à cet état antérieur oú l'être humain était double. la bisexualité successive revêt une signification très différente.
Sont affectés successivement des deux sexes, des médiateurs et essentiellement des devins, tel tirésias. le fait qu'il ait été d'abord un homme, puis une femme avant de redevenir un homme lui permet d'établir un rapport entre le monde des hommes et celui des femmes. tout se passe donc comme si un être qui transcende les oppositions (hommes / dieux; né / mort) autour desquelles s'articule la réalité devait symboliser cette transcendance dans l'opposition la plus importante pour l'être humain l'opposition entre l'homme et la femme.
L'embryon humain est-il un végétal qui devient un animal lorsqu'il sort à la lumière et reçoit une âme dont l'intelligence ne se manifestera qu'à partir de l'âge de raisonoe C'est bien ce que soutient un traité ancien qui fut d'abord attribué à Galien, le célèbre médecin de l'époque impériale, mais qui l'est désormais à Porphyre, le disciple de Plotin. Cette définition de l'embryon s'oppose à ce qu'Hippocrate, Aristote, les stoïciens ou encore la Genèse enseignaient sur l'origine de la vie humaine; elle s'inscrit également en faux contre l'opinion commune, qui penchait plutôt pour une formation et une animation progressives de l'embryon. Le débat dans lequel ce texte s'inscrit se poursuivra dans les traditions hébraïque, chrétienne et islamique. Avec les recherches menées au XVIIe et au XVIIIe siècles, la question de la formation et de l'animation de l'embryon deviendra l'objet d'un savoir biologique, qui ne cessera de se développer. Et pourtant, en dépit de découvertes scientifiques étonnantes et d'innovations techniques prodigieuses, les questions philosophiques et théologiques que les textes anciens posaient sur la formation et l'animation de l'embryon gardent toute leur actualité. Ce recueil en propose une synthèse, la plus complète possible.
Suite de l'édition intégrale des 54 traités rédigés par Plotin (205-270 apr. J.-C.), le principal représentant du néoplatonisme qui propose au lecteur d'affranchir son âme et de le mener vers le principe l'Intellect, afin de percevoir pour s'y unir, le principe de toutes choses qu'est l'Un.
Comment Platon invente-t-il ce savoir et ce mode de vie que l'on nommera à sa suite « philosophie » ?
Quels sont les traits distinctifs de la pensée platonicienne ?
Comment la tradition platonicienne s'est-elle développée et quels en sont les principaux enseignements ?
Chez Platon, la philosophie est le principe de l'amélioration de l'individu et de la cité.
C'est en accordant une place primordiale à l'âme et au savoir fondé sur l'intelligible que l'homme sera capable de penser, de parler et d'agir. À travers les contributions originales de spécialistes internationaux, cet ouvrage donne au lecteur les moyens de saisir clairement les grandes lignes de la pensée du philosophe athénien. Les chapitres successifs examinent chacun des aspects essentiels de son oeuvre, en présentant les dialogues dans leur contexte historique et en proposant de nombreuses références bibliographiques, nécessaires à l'approfondissement des éléments présentés dans cette introduction.
Platon, comme tout philosophe, a tenté de résoudre des problèmes en forgeant des concepts. Plutôt qu'à des termes, dont bon nombre n'ont pas de stricts et uniques équivalents en français, ce sont à ces concepts (la connaissance, les formes intelligibles, l'âme) que nous avons consacré les notices qui suivent, en privilégiant ceux dont l'élaboration puis l'usage occupent l'ensemble ou la majeure partie de l'oeuvre. Les commentateurs anciens qui enseignaient Platon comme on ravive un ensemble de vérités incontestables s'intéressaient plus que tout à la manière dont celui qu'ils tenaient pour le Philosophe avait exposé ces vérités. Ils cherchaient dans les dialogues une méthodologie du vrai. Notre platonisme, bien qu'invétéré, a pris une forme plus moderne : nous avons tenté de montrer comment Platon travaillait un discours de manière à satisfaire ce désir de savoir dont il voulait faire le sujet de la vie bonne.
Qui sont les présocratiques ? Comment leur pensée nous est-elle parvenue, alors même que leurs oeuvres sont en grande partie perdues ? De Thalès et de Pythagore aux sophistes, d'Anaximandre à Empédocle, d'Héraclite à Parménide, d'Anaxagore à Démocrite, est-il possible de réunir sous une catégorie unique des penseurs aussi divers ? Introduction à la lecture de ces monuments engloutis des origines de la philosophie occidentale, ce volume interroge le concept de « présocratique » forgé par Hermann Diels au début du XXe siècle pour s'en distancer et adopter de nouvelles perspectives. Il situe ainsi chaque oeuvre dans le contexte social et culturel de son apparition : celui d'une Grèce archaïque où domine le discours poétique, vecteur d'un savoir commun sur les dieux, le monde et les hommes, où la curiosité savante est portée par une culture technique omniprésente et où s'épanouit le genre littéraire de l'« historia ». Tel est le premier visage que présente en Grèce ancienne la spéculation « philosophique » : celui d'une enquête savante sur la nature de toutes choses, soumettant à un examen rationnel l'ensemble des éléments évoqués par les mythes, de la genèse de l'univers à l'origine des hommes et à la formation de leurs cités.
Les institutions politiques s'écroulent, aux États-Unis comme ailleurs, créant un vide que comblent les formes les plus dangereuses et délirantes d'extrémisme. Nos sociétés ont fait le deuil de la démocratie sociale. Les élites, de gauche comme de droite, ont été aspirées par des technocraties et ne suscitent plus qu'un ressentiment dont l'intensité va grandissant. Cette colère des classes exploitées se déchaîne, et surgissent de partout les charlatans prêts à la canaliser pour protéger les puissances régnantes.
C'est ainsi que Donald Trump est devenu celui qui sera probablement le candidat Républicain aux prochaines élections, que Marine Le Pen gagne en respectabilité, et que partout se répandent l'anxiété et la peur. Les signes ne trompent pas : l'âge des démagogues est arrivé.
Rédigé par des spécialistes internationaux, cet ouvrage veut donner les moyens de mieux comprendre les principaux enseignements de l'oeuvre de Platon et la manière dont le philosophe athénien avait choisi de rendre raison de la réalité. Les auteurs examinent chacun des principaux aspects de l'oeuvre de Platon de manière à en proposer une introduction. Ils s'efforcent de présenter les dialogues dans leur contexte historique et de montrer comment Platon y invente ce savoir et ce mode de vie que l'on nommera à sa suite "philosophie".
Pendant dix-huit mois, j'ai essayé de ne pas me faire repérer sur le Plan d'Aou.
J'ai fait des siestes, j'ai tourné des images à travers un verre d'eau. J'ai écrit ce qui me passait autour de la tête. Sur l'un des plus beaux belvédères de la ville de Marseille, les habitations sortent directement de la colline qui, l'air de rien, leur offre un vaste jardin. En plein ciel, j'avais l'impression d'être au paradis. Je n'osais pas trop le dire et puis je me suis rendu compte que certains habitants le disaient eux-mêmes.
Il s'agit d'un paradis perdu, comme presque tous les paradis, car une opération de restructuration du quartier en chasse les derniers habitants.
« Je me serais bien vu participer à l'hypothèse Cirrus et au projet Stormfury d'ensemencement des nuages. Je me suis imaginé le 20 décembre 1946 aux côtés de Vincent Schaefer, physicien autodidacte, qui a provoqué une légère tempête de neige en jetant à la main, depuis un avion, 36 kilogrammes de glace sèche et pilée. » Jean-Luc Brisson Cet ouvrage, composé de 20 dessin noir et blanc, 3 textes de l'auteur, 1 texte d'Abraham Poincheval, artiste, et 1 texte de Sabine Ehrmann, paysagiste, comporte un tirage de tête de 50 exemplaires numérotés et signés par l'auteur.
Spartacus En bref La réédition du maître ouvrage de Jean-Paul Brisson sur une figure devenue mythique.
Le livre Voici l'ouvrage le plus complet, et le mieux informé, sur le célèbre gladiateur qui défia Rome et fit souffler sur le monde antique un vent de révolte et de liberté. L'histoire d'un modeste paysan originaire de Thrace, aux confins de l'actuelle Bulgarie, déserteur de l'armée romaine, bandit de grand chemin, vendu sur le marché aux esclaves après sa capture par les légionnaires. L'épopée d'un héros des jeux du cirque doté d'une force physique exceptionnelle, habile à manier le glaive et le trident. Le chef de la plus grande révolte que la Rome antique ait jamais connue, rusé, intelligent et charismatique, montrant l'exemple à ses hommes par son mépris du danger et la puissance de son idéal. Le meneur d'un soulèvement spectaculaire regroupant plus de 7000 hommes, esclaves en fuite, déserteurs de l'armée, mais aussi paysans et bergers hostiles au pouvoir de Rome. Une histoire de larmes et de sang, aussi, puisque l'armée des insoumis, après avoir porté la mort et la dévastation dans le camp adverse, est défaite tout aussi brutalement, et Spartacus crucifié sous les quolibets de la foule.
La biographie d'un symbole, qui inspirera Marx, Rosa Luxembourg, mais aussi Arthur Koestler et Stanley Kubrick.
L'auteur Jean-Paul Brisson (1918-2006), professeur de langue et civilisation latines à l'université de Paris-X-Nanterre, fut l'un des plus grands spécialistes de l'Antiquité.
Arguments - Succès planétaire de la série télévisée Spartacus: Blood and Sand (prochaine saison en 2011).
- Classique/usuel.
« Ce n'est pas une petite chose que Rome : par sa durée - près de treize siècles -, son étendue - touchant à trois continents -, les traces qu'il a laissées dans la mémoire des hommes, l'empire fondé par Rome acquiert les dimensions d'une expérience historique universelle. (...) Tensions entre identités locales et globalisation, entre démocratie et populisme, chocs des impérialismes, changements climatiques, catastrophes sanitaires, migrations humaines, rien de tout cela n'a été absent de cette première mondialisation que fut l'Empire romain. »Alexandre Grandazzi L'ambition de ce livre est à la fois simple et démesurée : sans sacrifier l'érudition aux impératifs de vulgarisation, il offre un aperçu des grands jalons d'une histoire romain qui peut, et parfois doit, s'écrire au présent et qui est enrichie par les avancées scientifiques récentes. Dans une nouvelle édition refondue, cette brève synthèse propose donc un survol général de l'histoire de la civilisation romaine, de la fondation semi-légendaire de la Ville au viiie siècle av. J.-C., jusqu'à la disparition de l'Empire en Occident au ve siècle. Elle permet à l'étudiant ou au lecteur curieux de poser les principaux jalons de cette histoire, tout en offrant une introduction aux grandes tendances de la recherche contemporaine dans le monde francophone et anglo-américain.
En collaboration avec Mathieu Engerbeaud et Pascal Montlahuc
Les Éléments de théologie de Proclus constituent un monument philosophique radicalement singulier tant par son architecture propre que par la façon dont la tradition l'a revisité. Ordonnant, sous une forme géométrique, les principes de la métaphysique néoplatonicienne, ils ont à la fois constitué celle-ci en système et opéré comme le principal relais de sa transmission aux pensées byzantine, arabe et occidentale. Ce sont ces effets d'héritage et d'adaptation que les textes ici réunis visent à évaluer. Du Liber de causis à Hegel en passant par Thomas d'Aquin, Dietrich de Freiberg, Giordano Bruno, les Platoniciens de Cambridge et Leibniz, se reconstitue ainsi une « grande chaîne des êtres », réarticulée par la chaîne des raisons, et à chaque fois revivifiée par celle de la transmission.
Ce commentaire a pour but de montrer comment les Lois s'inscrivent dans l'oeuvre philosophique de Platon en lui offrant un aboutissement. Il propose à cet effet une lecture thématique des principaux arguments du dialogue. Il contribue en outre à comprendre la place que le dernier dialogue de Platon joue dans l'histoire de la pensée politique.