Collection « Classiques » dirigée par Michel Zink et Michel Jarrety Madame de La Fayette La Princesse de Clèves « La magnificence et la galanterie n'ont jamais paru avec tant d'éclat que dans les années du règne de Henri second », et c'est bien sur le théâtre de la brillante cour des Valois que se noue et se joue la passion de la princesse de Clèves et du duc de Nemours. Passion tacite, et qui ne s'exprime longtemps que par des signes : un portrait dérobé, la couleur d'un vêtement au tournoi, la soudaine émotion d'un visage. Passion tragique, aussi, dont la mort est la conséquence imprévue.
Si La Princesse de Clèves, lors de sa parution en 1678, est le livre le plus immédiatement commenté de son époque, c'est que, sans rompre totalement avec le roman antérieur, il y introduit le souci de vraisemblance et de brièveté qui caractérise alors la nouvelle, et concilie de manière neuve narration et psychologie. Le premier des romans d'analyse ? Certainement. Mais simplement, aussi, un grand roman sans romanesque.
Edition de Philippe Sellier.
La Princesse de Clèves montre l'effet ravageur de la passion dans une âme qui se veut maîtresse d'elle-même. De la première rencontre avec le duc de Nemours jusqu'à la fuite finale dans le "repos", en passant par un aveu qui cause la mort de son mari, Mme de Clèves assiste lucidement à une déroute contre laquelle ses raisonnements restent impuissants. Mme de Lafayette combat ainsi une grande partie de la littérature amoureuse avec cette arme qui s'appelle l'"analyse".
Mme de Lafayette ne l'a pas inventée. Mais jusque-là, elle ne servait qu'à expliquer le comportement des personnages. Ici, pour la première fois, l'analyse devient un moyen de progression et la substance même du récit. Cette audace explique la fortune exceptionnelle du roman, et sa nombreuse postérité.
Alors qu'elle aime depuis l'enfance le duc de Guise, Marie de Mézières est contrainte d'épouser un autre homme. Elle devient la princesse de Montpensier et se résigne à son sort. Jusqu'à ce que son regard croise à nouveau celui du duc, ravivant une flamme qu'elle croyait éteinte... Sur fond de guerres de Religion, Mme de Lafayette tisse la tragédie d'une passion amoureuse qui se heurte aux lois de la société.
Considérée à sa publication comme " un petit chef-d'oeuvre ", La Princesse de Montpensier (1662), l'une des premières nouvelles de la littérature française, redéfinit les frontières du genre romanesque. Une oeuvre à la beauté insidieuse, dont l'adaptation cinématographique de Bertrand Tavernier restitue toute la violence. Dossier : 1. Histoire et fiction 2. Le roman et la nouvelle au XVIIe siècle 3.
L'oeuvre vue par ses contemporains 4. Les héroïnes de Mme de Lafayette
La Princesse de Clèves est le grand roman de la passion amoureuse malheureuse. L'auteure introduit pour la première fois l'analyse dans le roman d'amour : l'introspection psychologique. L'héroïne n'est pas passive : elle s'interroge sur ses sentiments. C'est dans ce roman que figure la célèbre scène où l'héroïne avoue à son mari son amour pour un autre homme (M. de Nemours). Il en meurt ; elle entre au couvent. L'héroïne assiste, impuissante, aux ravages de la passion amoureuse, qui déjoue tout raisonnement.
Le célèbre roman de Mme de Lafayette, suivi d'un parcours littéraire « Individu, morale et société ». Dans une édition conforme aux nouveaux programmes de français du lycée, incluant notamment des prolongements artistiques et culturels et un dossier Nouveau bac.
L'oeuvre À la cour du roi Henri II, Mme de Clèves tombe sous le charme de M. de Nemours et subit les ravages d'une passion coupable.
Dans ce roman d'analyse, pionnier du genre, Mme de Lafayette dépeint avec minutie les tourments de son héroïne, déchirée entre désir et devoir.
Le parcours « Individu, morale et société » 10 extraits de romans des XVIIe et XVIIIe siècles pour étudier comment les personnages, en affirmant leurs désirs, entrent en conflit avec les codes sociaux et moraux de l'époque. La réflexion est organisée selon ce plan :
1. L'individu face aux conventions sociales 2. L'individu face au poids de la morale et de la religion 3. Passion, morale et société Le dossier Toutes les ressources utiles au lycéen pour étudier l'oeuvre dans le cadre des nouveaux programmes :
- un avant-texte pour situer l'oeuvre dans son contexte - au fil du texte, la rubrique « Des clés pour vous guider » - après le texte :
- des repères sur l'oeuvre - des sujets types pour l'écrit et l'oral du nouveau bac français Des prolongements artistiques et culturels Sur le thème de la représentation de la vie en société, une sélection de 6 oeuvres, et des outils pour les analyser.
Et un guide pédagogique Sur www.classiques-et-cie.com. En accès gratuit réservé aux enseignants, il inclut tous les corrigés : des questionnaires au fil du texte, des sujets de bac, des lectures d'images.
Publiés en 1720, inachevés, d'une construction qui témoigne d'une rédaction en plusieurs phases, ces Mémoires sont étonnants à plus d'un titre. Mme de Lafayette les consacre à quelques années de la vie d'Henriette d'Angleterre, épouse de Philippe d'Orléans et belle-soeur de Louis XIV. Sous la plume de la mémorialiste, c'est toute la cour de Versailles qui revit, avec ses intrigues, ses secrets et ses scandales. Elle mêle avec brio histoire publique et histoire privée, dépeint la vie d'une princesse qui fit l'admiration de ses contemporains, et qui n'est pas sans rappeler les héroïnes de La Princesse de Clèves, de La Princesse de Montpensier ou de La Comtesse de Tende.
Présentation, dossier et notes de Camille Esmein-Sarrazin.
«M. de Guise ne se mêlait point dans la conversation, et sentant réveiller dans son coeur si vivement tout ce que Mme de Montpensier y avait autrefois fait naître, il pensait en lui-même qu'il pourrait y demeurer aussi bien pris dans les liens de cette belle princesse que le saumon l'était dans les filets du pêcheur.» Madame de Lafayette (1634-1693) est l'auteur de l'un des romans les plus connus de la littérature française, La Princesse de Clèves, paru en 1678. Amie de Madame de Sévigné et de quelques grandes figures littéraires de son temps, elle a également écrit des mémoires, des nouvelles historiques et un long roman, Zaïde.
Madame de Lafayette Histoire de la princesse de Montpensier, suivi de Histoire de la comtesse de Tende A la fin de la Renaissance, le duc de Guise s'éprend de Mlle de Mézières. Mais bien qu'elle l'aime aussi, la jeune fille est contrainte d'épouser le prince de Montpensier. Trois ans plus tard, un jour qu'il a perdu son chemin près du château de la princesse, le duc la rencontre au bord d'une rivière où elle est venue se reposer : elle rougit à sa vue, et lui-même comprend aussitôt que sa propre passion n'est pas morte.
Publié en 1662, le court récit de La Princesse de Montpensier fonde l'art classique de la nouvelle. Plus concise encore, et sans doute écrite la première, La Comtesse de Tende, qui resta inédite jusqu'au xviiie siècle, raconte elle aussi l'histoire d'un amour adultère, mais d'une noirceur plus grande. Car la noblesse et la magnificence des personnages ne doivent pas nous tromper. Mme de Lafayette jette sur la condition humaine un regard sombre et les deux héroïnes sont précipitées à l'abîme : La Princesse de Clèves leur fera bien plus tard écho.
Edition de Laurence Plazenet.
En 1662 paraît La Princesse de Montpensier. Des copies de l'ouvrage circulent depuis quelque temps déjà. La nouvelle «court le monde», déplore l'auteur ; «mais par bonheur ce n'est pas sous mon nom».
En 1669, on dresse le portrait d'«Hypéride», alias Marie Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de Lafayette : «Elle écrit parfaitement bien, et n'a nul empressement de montrer ses ouvrages.» Quand paraît, l'année suivante, le premier volume de Zayde, il est attribué à Segrais.
En 1678, première édition, anonyme, de La Princesse de Clèves. Des rumeurs suggèrent que Mme de Lafayette pourrait en être l'auteur. Elle se dit flattée, mais dément.
Il reste que, chaque fois, le succès est au rendez-vous. En témoignent les nombreuses contrefaçons, traductions et adaptations de ces oeuvres qui fleurissent dès le XVIIe siècle. C'est naturellement La Princesse de Clèves qui suscite le débat le plus véhément. Mme de Clèves a-t-elle eu raison d'avouer au prince son mari qu'elle était amoureuse de M. de Nemours? Le Mercure organise une enquête publique sur ce point. Le genre de l'ouvrage est mis en question. Roman d'imagination, roman historique, roman galant? La querelle fait rage entre les Anciens et les Modernes. Le livre inaugure un nouveau genre. Jugé invraisemblable, il donne lieu à une véritable entreprise de réécriture, que motivent l'étonnement suscité par le récit, les silences que l'on y perçoit, l'insatisfaction quant au sort de l'héroïne.
Sans doute ne lit-on plus l'oeuvre de Mme de Lafayette comme on le faisait au XVIIe siècle ; c'est d'ailleurs ce qui garantit sa survie. Nous voyons dans La Princesse de Clèves un roman de la passion et de la destinée, un chef-d'oeuvre de l'analyse psychologique, un sommet de la langue française, le livre d'une femme, l'acte de naissance du roman moderne. Mais il ne faut pas s'y tromper. Le rayonnement quasi mythique du livre tient à sa double appartenance : à son temps, au nôtre. La présente édition - qui rassemble tous les ouvrages attribuables (ou attribués) à celle qui n'en signa aucun - ne néglige aucune de ces deux dimensions. Les nombreux documents annexés aux oeuvres éclairent leurs sources historiques et les conditions de leur réception ; les textes eux-mêmes, nouvellement établis, sont accompagnés, pour la première fois, des éclaircissements linguistiques désormais indispensables à une lecture exacte et sensible.
Aux oeuvres s'ajoute la correspondance intégrale, qui montre que Mme de Lafayette ne doit pas être ramenée aux clichés que l'histoire littéraire nous a transmis sur son compte. «Elle a cent bras. Elle atteint partout», disait d'elle une amie chère, la marquise de Sévigné. Les lettres révèlent une femme d'influence, une femme d'affaires et d'intrigues, «persuadée que l'amour est une chose incommode», à la fois fascinée par la passion et aspirant à la paix intérieure, en un balancement qui est au coeur de son oeuvre.
Amoureuse du duc de Guise, Mlle de Mézières épouse François de Bourbon, prince de Montpensier. Son mari parti à la guerre, elle l'attend au château de Champigny en compagnie du comte de Chabannes, dont elle fait chavirer le coeur. La beauté de la princesse de Montpensier est ravageuse ; elle renverse également le duc d'Anjou... Mais, fidèle à sa première inclination et de plus en plus près de s'y abandonner, la jeune femme suscite la jalousie et la haine dans le coeur des hommes qui la courtisent et qu'elle dédaigne, à commencer par son époux.
Inspirée de personnages historiques et rédigée quelques années avant La Princesse de Clèves, cette nouvelle connaît le succès dès sa publication, en 1662.
La Princesse de Clèves ... à la loupe.
Une oeuvre, un parcours.
Des ouvrages clairs, concis et accessibles destinés aux élèves pour leur fournir l'essentiel sur l'oeuvre et le parcours associé pour le Bac de français 1re.
Sous forme de fiches en couleurs, ils proposent :
- Repères sur Madame de Lafayette et le contexte historique de La Princesse de Clèves.
- Résumés de textes et des repères dans l'oeuvre.
- Thèmes expliqués et commentaires linéaires de La Princesse de Clèves.
- Le parcours associé, Individu, morale et société, explicité.
- Astuces pour comprendre et réviser vite et efficacement.
- Exemples de dissertations corrigées et expliquées pas à pas.
- Explications de texte complémentaires et guide pour l'entretien à l'oral.
- Citations incontournables à retenir et quiz de révision.
Dans l'Espagne du Xe siècle aux prises avec les Maures,
Consalve, fils de l'un des plus grands comtes de
Castille, recueille Zayde, fille d'un prince musulman, à
la suite d'un naufrage. Très vite, il s'éprend d'elle - mais
les deux jeunes gens ne parlent pas la même langue...
Un jour, elle disparaît : désespéré, il se lance à sa
recherche. Pourtant, tout les sépare : la guerre, la religion
de leurs pères, et une prédiction qu'on a faite à Zayde,
qui la destine à un homme dont on ne connaît que le
portrait...
Dans cette «histoire espagnole», lettres et récits insérés
rythment une intrigue à rebondissements - avec rapts,
tempêtes, duels et quiproquos à la clé. Surtout, la
psychologie des personnages, bouleversés par les passions
et déchirés entre devoir et sentiments, y est décrite avec
une finesse inconnue jusqu'alors dans le genre
romanesque. Publié en 1670, Zayde fonde le roman
d'analyse et annonce le clair-obscur de La Princesse de
Clèves.
Le premier roman psychologique. Une édition annotée et commentée dans la perspective des nouveaux programmes de français en 1re.
Le texte À la cour du roi Henri II, Mme de Clèves tombe sous le charme de M. de Nemours et subit les ravages d'une passion coupable.
La Princesse de Clèves, roman psychologique pionnier du genre, est suivie de La Princesse de Montpensier qui dépeint un amour impossible.
Le dossier * Le texte est associé à un dossier critique, qui comprend :
Des repères historiques et biographiques, des fiches de lecture permettant de dégager les principaux axes de lecture de l'oeuvre, des exemples d'adaptations cinématographiques, deux groupements thématiques composés de textes complémentaires et de documents iconographiques en couleurs ;
Des sujets de type bac, pour l'écrit et pour l'oral.
* L'auteur du dossier : Mathilde Bernard, professeur agrégée de lettres modernes et docteur ès lettres.
This translation of the novel "La Princesse de Cleves", originally written in 1678, tells of life at Court in 17th-century France.
Dans ce recueil, Madame de Lafayette analyse les tourments de la passion et exemplifie un nouvel héroïsme féminin dans des récits rompant avec la tradition baroque. Alain Niderst éclaire l'originalité et l'évolution de son art romanesque jusqu'au chef-d'oeuvre complexe qu'est La Princesse de Clèves.
Publié en 1678, La Princesse de Clèves est un roman qui marque un tournant décisif dans l'histoire du genre romanesque et qui ouvre la voie au roman d'analyse, mettant l'accent sur l'évocation des sentiments et l'introspection des personnages.
Dans son récit, Mme de Lafayette retrace le destin tragique d'une jeune femme, déchirée entre amour et devoir.
Groupements de textes de l'édition :
1 - Être une femme au XVIIe siècle 2 - Les tourments de l'amour
Publié anonymement en 1678, ce roman prend pour cadre la vie à la Cour des Valois.
Roman historique, même s'il inaugure, par bien des aspects (souci de vraisemblance, construction rigoureuse, introspection des personnages) la tradition du roman d'analyse dont se réclamera une partie de la modernité.
La Princesse de Clèves témoigne également du rôle important joué par les femmes en littérature et dans la vie culturelle du XVIIe siècle marquée par le courant de la préciosité.
Roman fondateur, La Princesse de Clèves est évoqué comme l'un des modèles littéraires qui ont inspiré Balzac, Raymond Radiguet ou même Jean Cocteau.
La magnificence et la galanterie n'ont jamais paru en France avec tant d'éclat que dans les dernières années du règne de Henri second. Ce prince était galant, bien fait et amoureux; quoique sa passion pour Diane de Poitiers, duchesse de Valentinois, eût commencé il y avait plus de vingt ans, elle n'en était pas moins violente, et il n'en donnait pas des témoignages moins éclatants. Comme il réussissait admirablement dans tous les exercices du corps, il en faisait une de ses plus grandes occupations....
Réussissez votre bac de français 2023 grâce à notre fiche de lecture de La Princesse de Clèves de Madame de La Fayette !Validée par une équipe de professeurs, cette analyse littéraire est une référence pour tous les lycéens.Grâce à notre travail éditorial, les points suivants n'auront plus aucun secret pour vous : la biographie de l'écrivain, le résumé du livre, l'étude de l'oeuvre, l'analyse des thèmes principaux à connaître et le mouvement littéraire auquel est rattaché l'auteur.
La Princesse de Clèves est l'une de ces oeuvres qui traversent les siècles en conservant un prestige extraordinaire. La critique peut tenter d'analyser cette fabuleuse réussite: chercher dans La Princesse de Clèves un grand roman d'amour qui renvoie à tout l'imaginaire occidental, ou une page d'histoire, «des mémoires de cour», comme disait Madame de Lafayette, ou un conte didactique, dont les analyses et la morale gardent toute leur valeur. Soyons sûrs que La Princesse de Clèves restera fascinante, mais ce roman ne fut pas une oeuvre isolée, il naquit dans un contexte précis. Il n'est pas inutile de préciser ce contexte et, pour cela, de lire d'abord les autres «romans et nouvelles» de Madame de Lafayette. On ne doit pas seulement y chercher des documents qui éclairent La Princesse de Clèves: ces oeuvres moins connues ont leur valeur et leur originalité.