Et si un président perdant décidait de se maintenir au pouvoir contre son adversaire élu ?
Vitellius, président autocrate, hyperactif et obsédé sexuel que sa femme a plaqué pour aller à New York, perd l'élection présidentielle face à son rival Vespasien. Il décide alors, à toute force et par tous les moyens, de se maintenir au pouvoir. Il triche, truque, corrompt, étrangle des journalistes, avant de tirer sur sa propre armée pour déclencher une guerre civile...
L'histoire dure une nuit. Elle commence par la retransmission des résultats électoraux et se termine à l'aube, dans le sang et l'odeur des latrines, par la mort sacrificielle du héros dans une corrida burlesque devant les caméras du monde entier.
De qui Vitellius est?il le nom ? Un peu de Sarkozy, un peu d'un DSK très en forme. Mais aussi un peu de Mitterrand. De Poutine. De tel ou tel dictateur africain. Et pour remonter plus loin dans l'Histoire, d'Othon, Néron, Galba... ou Vitellius lui?même, dont l'avatar cumule, sous la plume de Yak Rivais, les tares de tous les politiciens populistes, antiques ou modernes.
Cette farce ubuesque, volontiers caricaturale, marquée au coin de Jarry, de Brecht et de Ionesco, est un éclat de rire libératoire qui se termine en tragédie antique. Que ces aventures « sans ressemblance avec - » donnent à réfléchir à qui voudra... ou pourra.
Après d'âpres et cruels combats, les frères Cyclopus ont fait triompher la révolution dans leur pays. Mais ils sont sous la menace de l'État voisin qui, au prétexte de secours, rêve de faire main basse sur les ressources du territoire ravagé. Le général dom Franquin, accompagné de sa femme, de sa fille Chou-Baby, de sa maîtresse Filasse, du colonel Saint-Eustache et d'une bande d'hommes de main aux ordres du tueur N'a-qu'un-OEil, est envoyé sur place afin d'engager l'entourloupe. L'affaire semble réglée, tant l'homme paraît discipliné, imbécile même, peu dangereux pour ses employeurs. Un périple de sept jours sur les terres des frères Cyclopus bousculera les données, et vaudra au général, au quotidien comme au plan idéologique, son nom de gloire : Francoquin.