En 1978, à l'âge de 45 ans, à un instant de la vie où il est souvent question de faire le point, Jeanloup Sieff, photographe célèbre, réputé pour ses nus, ses images de mode et ses portraits de célébrités sortait un livre mythique rapidement épuisé et que nous avions réédité en 2011. La terre craquelée, les ondes dessinées par le vent, les dunes inviolées, les ciels lourds, révélés par des noirs intenses et des cadrages sobres, volontairement en retrait, forment un ensemble étrange à la limite du fantastique.
La Vallée de la Mort relate ce voyage qu'il réalisa en camping-car avec sa femme Barbara dans une nouvelle version commentée et actualisée afin de situer cet ouvrage dans son contexte que le recul a rendu possible.
Pour la première fois, un ouvrage consacré au patrimoine Vauban entièrement illustré.
C'est du Vauban ! On salue généralement ainsi toute fortification ne montrant ni tours crénelées du temps des seigneurs ni coupoles en béton de la ligne Maginot. Vauban et ses émules se voient attribuer les ouvrages fortifiés relevant d'époques où la guerre ne se faisait déjà plus avec des armures et des échelles mais pas encore avec des chars blindés et des bombardiers aériens. À la charnière des deux mondes, Vauban a connu et souvent imaginé avec talent et ingéniosité les étapes conduisant de l'un à l'autre, devenant un maître incontesté de l'architecture militaire.
Sa charge de Commissaire Général des Fortifications, ses nombreux écrits et les échanges épistolaires qu'il a laissés fournissent un témoignage exceptionnel sur un moment-clé des civilisations modernes : les siècles baroques. Sciences spéculatives, arts libéraux et arts plastiques s'y fondent pour définir une culture globale dont Vauban reste l'une des illustrations les plus notables. L'auteur Jean-Loup Fontana nous conte l'histoire de ce « patrimoine actuel », apportant un éclairage nouveau sur cet homme de l'art qu'était Vauban. Citadelles, villes fortifiées, ouvrages isolés... les plus remarquables réalisations de Vauban sont ici croquées par l'illustrateur Jean-Benoît Héron, faisant de ce livre un ouvrage unique.
"Dans chaque ferme, les cultivateurs utilisaient pour leur ménage ou le travail agricole tout un peuple d'objets et d'outils qui, en se transmettant, quoique usés, les suivaient comme la chevelure d'une comète. Parmi ces objets, bon nombre demeurent à la maison depuis longtemps. D'autres, je les ai prélevés à la fin des artisanats ou au départ en retraite des fermiers quand ils mettaient en tas pour jeter ce qui ne devait plus servir.
Les objets, si muets qu'ils soient, parlent d'un temps où il m'est agréable de retourner en pensée, celui des bougies cahotées dans les chemins nocturnes, tandis que les outils laissent entrevoir le secret des matières qu'ils explorent comme intermédiaires entre notre corps et le bois, la terre, le fer. ".
La formation d'un acteur n'est pas un simple apprentissage de techniques, car l'art de l'acteur n'est pas réductible à un savoir-faire. Que veut dire alors former un acteur ? A quoi peut servir une école ? Dans les sept conversations qui composent ce livre, les deux auteurs, eux-mêmes pédagogues, s'interrogent sur le sens et les formes de ce passage qui conduit un acteur en puissance à un artiste que l'on espère accompli.
Dans ce livre, ni prescriptions, ni modes d'emploi... mais plutôt l'exposé d'une idée du théâtre, et de réflexions sur les moyens pour l'atteindre. La plupart des grands metteurs en scène du XXe siècle ont vu dans l'école le complément nécessaire à l'exercice de leur art. La pratique du théâtre et l'enseignement sont, depuis l'apparition de la mise en scène moderne, intimement liés. Comment l'enseignement peut-il alors garantir et susciter une liberté créatrice est peut-être la question qui court tout au long de ce livre.
Jean-loup Rivière et Jacques Lassalle Ces conversations sont suivies d'une pièce écrite par Jacques Lassalle pour les élèves de sa dernière année au Conservatoire de Paris : un jour d'avril 1960, les élèves d'une classe d'interprétation apprennent la mort de Bernard, un de leurs camarades, depuis quelques mois soldat du contingent en Algérie. Après fut créée au Conservatoire en avril 2001 et fit l'objet, l'été suivant, dans la réalisation de Jean-Philippe Puymartin, d'un film dont le DVD accompagne le livre.
Depuis Piero della Francesca et Brueghel l'Ancien, Sant'Elia et Le Corbusier jusqu'à Metropolis et Blade Runner, la bd, Schuiten et Peeters, les peintres, dessinateurs et autres architectes visionnaires n'ont cessé d'imaginer des cités utopiques et dystopiques qui dépassent les réalités sociétale, anthropologique et architecturale de la condition humaine (si ce n'est le manhattanisme qui, partiellement, les réalise).
Les artistes, régulièrement, s'emparent de ces territoires de l'imaginaire et livrent leur version du rêve, ou du cauchemar, d'une société réglée. Louis Loup Collet, plus jeune que Platon et les illustres prédécesseurs de la perfection idéale, propose, avec Le monde Lectol, sa version de l'utopie.
Le monde lectol, ce sont des dessins de grand format, déposés dans une caisse en bois, qui ouvrent une fenêtre sur le monde de demain, ou, plus précisément, sur la ville de Lausanne juste avant l'an 2550, à l'ère biobotique. Par biobotique, on entend l'aptitude de l'être humain à créer à son idée des organismes inexistants dans la nature. Les dessins de la caisse sont tout ce qui reste de la ville en 2550, après sa destruction. Ils offrent une représentation minutieuse de Lausanne et de la nature qui l'environne, des pages d'explication sur les organismes biobotiques en langue inconnue ainsi qu'un plan de la ville.
Avec Le monde Lectol, Louis Loup Collet crée un monde cohérent. Au regard s'offre un monde bizarre, peuplé d'êtres humains dotés d'un don divin qui leur permet de contrôler ce monde. Pourtant, ce monde, précisément parce qu'il n'est que fragments, livre les métonymies d'un monde parfait et harmonieux, paradoxal en ce qu'il est prospectif et nostalgique.
Il y a quelque chose du Codex Seraphinianus de Serafini dans Le monde Lectol. Le langage qui y est pratiqué ainsi que la symbiose entre machines et organismes nous échappent. Demeurent l'incroyable beauté, des gigantesques tableaux à la plume, qui représentent des architectures puis, progressivement, des paysages, somptueux et éternels, remplis de vides pleins.
Le regard d'un anthropologue sur la création contemporaine africaine.
Le terme de « friche » est récemment venu au monde de l'art - lieu alternatif, espace intermédiaire, site abandonné où se produisent des formes artistiques nouvelles. C'est sur ce modèle quelque peu paradoxal (la friche tire sa vitalité des ruines) qu'il faut comprendre nos rapports avec l'art africain. De par son caractère auto-référentiel, l'art contemporain occidental serait dans une impasse. Face à ce délitement, le métissage, le recyclage, le mixage des cultures apporteraient la solution miracle et l'Afrique serait ainsi une source majeure de régénération de l'art occidental. Oui, mais de quelle Afrique parlons-nous ? Il s'agit moins ici de réfléchir aux qualités proprement esthétiques de l'art africain que de délimiter, à travers celui-ci, la place qu'occupe l'Afrique dans notre imaginaire. Art « premier » ? Art « classique » ? Art « contemporain » ? L'art africain apparaît comme ce lieu stratégique d'interlocution - y compris dans ses malentendus - entre l'Occident et l'Afrique.
En 1933, le peintre Marin Marie effectua une traverséede l'Atlantique en solitaire sur son voilier Winibelle.Ce livre nous fait vivre l'épopée de la croisière et l'arrivéeà New-York à travers des extraits de son journal de bordet des photos anciennes. L'aquarelliste Jean Loup Eveillustre les textes de son petit-fils, Jean Marie Postel,qui redécouvrit ce bateau mythique, le restaura dansson aspect d'origine et le fit de nouveau naviguer.Une histoire de famille, complétée par des récits de merdans les îles Anglo-normandes.
La double ambition de cet ouvrage est de proposer un panorama du « cinéma hollywoodien classique » (1930-1960), et de formuler quelques hypothèses permettant d'expliquer la diversité et la complexité, trop souvent méconnues, de ce cinéma. L'auteur présente les principaux genres du cinéma hollywoodien, l'esthétique des grands studios, les implications du code d'autocensure, la typologie des stars. Souvent perçu comme une moyen de propagande et de réforme sociale, même à Hollywood , le cinéma est envisagé en premier lieu dans son contexte idéologique, puis dans son environnement artistique : art de masse, il s'inscrit dans un horizon culturel complexe. Ce livre fait enfin le point sur les échanges artistiques entre Hollywood et les autres cinémas, allemand, anglais, scandinave, Italien... Il se conclut par une étude des marges esthétiques qui ne cessent de parasiter la belle ordonnance du classicisme hollywoodien.
Aux halles de Limoges - une sensibilité photographique, est dédié à ce lieu mythique qui fait battre le coeur de la ville. Au travers d'une centaine de prises de vues, Jean-Loup Aubour dévoile sa passion pour cette architecture et les commerçants qui la font vivre. Et c'est tout naturellement par le biais de témoignages d'habitués des halles, célèbres ou anonymes, que l'on comprend l'attachement que les Limougeauds entretiennent avec l'un des fleurons architectural de la capitale limousine
A Manderley, fastueuse demeure des Cornouailles, se joue un drame fascinant. La jeune épouse du riche Maxim de Winter, confrontée à une terrifiante gouvernante, Mrs Denvers, se trouve en butte au souvenir de la première épouse de Maxim, l'énigmatique Rebecca, qui semble hanter encore les lieux.
Premier film américain de Hitchcock, l'un de ses plus célèbres, Rebecca valut l'oscar au réalisateur. Mais étaitce vraiment son film, ou celui du producteur, David O.
Selznick, internationalement reconnu pour Autant en emporte le vent et omniprésent sur le tournage ? Deux visionnaires pour une oeuvre magistrale analysée en détail dans un ouvrage combinant descriptions de séquences, études comparatives, lectures critiques et destiné aussi bien aux cinéphiles amateurs qu'aux futurs professionnels.
Avec l'inauguration au début 2016 de la succursale du Louvre à Abu Dhabi, le musée accède à un nouvel âge : celui de l'entreprise et du décentrement hors d'Occident.
La construction du musée du Louvre - en compagnie d'autres musées, comme le Guggenheim Abu Dhabi - sur la plate-forme muséale de l'île de Saadiyat, représente en effet un effort inédit de constitution d'un ensemble intégré voué au tourisme et réalisé par les grands noms de l'architecture mondiale comme Jean Nouvel, Frank Gehry, Norman Foster, Tadao Ando, Zaha Hadid, entre autres. Le Louvre Abu Dhabi, tout comme d'autres musées construits récemment deviennent ainsi des lieux d'attraction touristique, non seulement par les oeuvres qui y sont exposées, mais également parce qu'ils deviennent eux-mêmes des oeuvres d'art offerts à la contemplation esthétique du public venu les visiter. Mais si les musées sont exposés, font désormais l'objet d'une exposition artistique en tant qu'oeuvres d'art architectural, ils s'exposent également à la contestation en raison de leur origine occidentale. Le Louvre Abu Dhabi tente ainsi de répondre aux multiples critiques exercées à l'encontre du musée, prétendument « universel » mais en réalité occidental, en se présentant comme le « premier musée universel du xxie siècle dans le monde arabe ». Parmi ces critiques, celle de l'artiste libanais Walid Raad s'avère particulièrement dévastatrice puisqu'elle fait véritablement exploser le musée du Louvre en montrant que ce musée, de même que tous les autres musées occidentaux, emprisonnent les oeuvres d'art arabo-musulmanes dans une cage muséale dont cet artiste entend les faire sortir.
La condition carcérale des oeuvres d'art, en particulier de celles que l'Occident s'est appropriées et qu'il a emprisonnées tout au long de son histoire coloniale, est donc au coeur de ce livre. L'auteur, dans la lignée de Michel Foucault, entend en effet montrer que le musée constitue une véritable « hétérotopie », c'est-à-dire un lieu d'extra-territorialité, à l'instar de la prison ou de l'asile d'aliénés, qui prive de sens la totalité des cultures qui y sont exposées et qui sont placées de façon totalement arbitraire sous la juridiction de celle qui prétend les ordonner toutes sous le masque de l'universalité : la culture occidentale. De cette façon, on peut estimer que l'exportation du musée hors d'Occident posera de façon inéluctable la question de la pertinence de cette forme d'exposition en tant qu'instance légitime de représentation de l'altérité.
Par ses seules qualités constructives, la rigueur et l'optimisation de sa conception et de sa réalisation, la soigneuse adaptation de l'ouvrage à la fonction et aux besoins physiologiques de l'habitant, un bâtiment passif assure sa propre régulation thermique et climatique, sans nécessiter l'installation d'un équipement dédié de chauffage " actif " conventionnel. Dans ce type de bâtiment, il n'y a vraiment pas de chauffage conventionnel (chaudière, radiateurs etc.) car c'est vraiment inutile ! Ecrit pour un large public, cet ouvrage n'est pas un manuel technique mais un ouvrage de réflexion et de proposition pour un véritable habitat durable.
Il ne s'adresse pas seulement aux professionnels, experts et institutionnels du bâtiment, mais aussi à chacun de ceux qui s'intéressent à leur lieu de vie ou de travail, que ce soit pour le (faire) construire ou rénover (en maître d'ouvrage), comme pour comprendre et pouvoir améliorer son fonctionnement (s'il existe déjà). L'ouvrage s'articule autour de trois axes : un exposé d'ensemble qui expose de façon progressive, pédagogique et argumentée comment et pourquoi la prise en compte conjointe et effective des besoins de l'habitant (bien-être thermique et climatique) et des enjeux de la planète (émissions de gaz à effet de serre, maîtrise des consommations d'énergie et de ressources) conduit à l'évidence de la construction passive ; une série d'inserts thématiques pour en " savoir plus " qui apporte des compléments techniques, réglementaires, documentaires ; 10 études de cas de différents types de constructions (bureaux, logements, etc.) réalisés en France (Alsace, Bretagne, Haute-Provence, Haute-Saône, Lorraine, Vosges) et détaillés dans leurs performances et spécificités.
The paintings of Vilhelm Hammershoi (1864 1916) have become increasingly popular due their almost contemporary aesthetic. Admired and celebrated during his lifetime, Hammershoi gradually fell into oblivion before being rediscovered in the 1990s. He is now recognized as the iconic painter of Nordic light and solitude. This newly researched monograph presents the artist s best works, many drawn from rarely seen private collections. Enigmatic and subtle, his paintings feature empty interiors, shades of gray, and the silhouette of a lone figure. Reminiscent of Edward Hopper, Hammershoi has an impassioned following who will appreciate this new volume. Multiple scholarly texts and an illustrated chronology shed new light on Hammershoi s art and explore links with contemporary artists highlighting Hammershoi s singular genius and more radical aesthetic, which still engages and surprises us today.
La carrière et l'oeuvre de DeMille (70 films) sont traitées ici de façon sélective et non chronologique. Il évoque d'abord les péplums bibliques, les plus connus (Les Dix Commandements, Samson et Dalila), et montre l'importance du personnage de Moïse. Il passe ensuite aux autres films à thème religieux, mettant l'accent sur le " christianisme musclé " et fortement sexualisé du cinéaste, ainsi que sur sa croyance à la réincarnation. Il souligne enfin l'importance de la forme, le goût de l'antithèse et des psychomachies, le lyrisme des prologues-paysages, qui rapprochent DeMille d'Eisenstein hier et de Terrence Malick aujourd'hui. Un long chapitre, s'attachant tant à la tentative de " putsch " sur la Guilde des réalisateurs qu'à l'image de l'Indien dans les nombreux westerns de DeMille, analyse l'idéologie du cinéaste et de son oeuvre, qui ne réduit pas à l'anticommunisme militant de la guerre froide. Un dernier chapitre retrace les rapports de DeMille avec le président Roosevelt à propos de L'Odyssée du Dr. Wassell et, à partir du film de montage méconnu Land of Liberty (1939), esquisse une comparaison inattendue entre DeMille et l'artiste d'avant-garde contemporain Christian Marclay (The Clock).
Dans son approche du procédé anaglyphe, Mireille Loup nous fait comprendre que, tout comme nos ancêtres, nous restons fascinés par cette magie de l'image qui fait qu'une représentation soudainement ressemble au réel. Par ses palimpsestes photographiques, elle nous replonge dans l'univers de l'enfance, des livres où surgissent, se déplient des petits théâtres en carton, elle nous invite au plaisir de l'émerveillement.
In her approach to the anaglyph process, Mireille Loup makes us understand that, just as our ancestors, we remain fascinated by the magic of the image that makes a representation, suddenly, look like reality. Through her photographic palimpsests, she takes us into the world of childhood, of books where small cardboard theatres unfold and open, she invites us to the pleasure of wonder.
Souvent négligée, l'oeuvre anglaise d'Alfred Hitchcock, expérimentale et variée, compte des titres majeurs, films criminels ou d'espionnage, comédies, mélodrames, adaptations de prestige. À Hollywood, Hitchcock continue à recourir à des acteurs anglais et à des sources anglaises, parfois déguisées.
« Fashion Eye », dernière née des éditions Louis Vuitton, vient compléter le spectre des publications dédiées au voyage conçues par la maison. Après des City Guides au ton libre et décalé, et des Travel Books qui revisitent l'esprit du carnet d'artiste, c'est aujourd'hui la photographie de voyage qui se pare de nouveaux effets, grâce au talent de photographes habituellement reconnus pour leur travail dans le domaine de la mode.
Confié à un directeur d'ouvrage faisant autorité, chacun des titres de la collection comprend une cinquantaine de photographies présentées dans un grand format, complétées d'une notice biographique et d'un entretien avec le photographe ou d'une note critique. Le tout sous une direction artistique soignée fidèle à la ligne graphique des City Guides et Travel Books.
Ouvrage bilingue français / anglais.
C'est à une collection très personnelle que nous avons affaire ici, composée d'à peine une quinzaine de petits objets de hasard, choses trouvées par les prés ou les chemins - à l'état «naturel» le plus souvent ou façonnées de main humaine -, photographiées de près et décrites avec cette méticulosité allégée d'ellipses qui est la marque de fabrique de l'auteur. L'émerveillement naît ici de l'idée d'un invraisemblable déplacement des objets dans l'espace autant que des marques qu'ils portent d'un réel ou imaginaire passage du temps. De cette vie propre qui les pousse à la rencontre de leur inventeur. On éprouve une sorte de plaisir enfantin et un peu de mélancolie en visitant ce modeste musée portatif qui mêle l'archéologie, les traditions populaires et l'histoire naturelle, pour ouvrir à une rêverie hautement poétique.
Le répertoire de Michel Polnareff a accompagné la vie de chacun. Ses chansons, véritables reflets de notre société, ont marqué les esprits et fait bouger les conservatismes en accompagnant même une révolution. Au-delà des époques, au-delà des générations, elles sont ancrées dans l'inconscient collectif et continuent d'enchanter nos quotidiens. En renouvelant et en modernisant la façon de chanter l'amour, Michel Polnareff a enregistré de nombreux chefs-d'oeuvre comme L'Amour avec toi en 1966 ou Goodbye Marylou en 1989. Deux époques, deux façons d'aimer, mais toujours une musique mélodieuse et un texte percutant pour exprimer l'essence même de la nature humaine. Avec audace et impertinence, le chanteur a été le porte-parole de la jeunesse, le fer de lance de ceux qui osaient dire non. Chaque refrain de Michel Polnareff évoque un événement, un instant de vie ou le doux souvenir de ce qui ne reviendra plus. Ses chansons sont hors du temps. Elles flottent au-dessus de nous. Elles nous transportent entre passé et avenir. Elles apaisent nos angoisses et protègent nos doutes. À travers ce livre, illustré de plus d'une centaine de photos rares, découvrez vingt-trois des plus grands succès de l'artiste en apprenant leur genèse, leurs secrets de fabrication et aussi un peu tout ce qui fait leur longévité.
Les lacs jurassiens fasinent.
Austères en hiver, apaisants en été ; ils attirent sur leur rivage promeneurs et poètes. Mais qu'y a-t-il sous leur miroir opalescent ? Quelles sont les créatures oubliées qui évoluent dans ces eaux limpides ? Avec pudeur et discrétion, Michel Loup s'est glissé dans l'onde et a exploré les herbiers immergés. Il nous dévoile aujourd'hui ses plus belles images, glanées patiemment au coeur des lacs de son enfance.
Page après page, le photographe nous plonge dans des paysages insoupçonnés, où la magie des reflets et des lumières s'exprime au fil des saisons et des rencontres. Entre bulles de glace, grenouilles déchaînées, nymphéas roses et poissons argentés, l'immersion est totale et le plaisir absolu.
Quelques émotions, quelques pensées, survenues à tout âge de la vie, et souvent très tôt, ne vous ont pas laissé en repos.
Ni elles ne se dissolvent dans l'oubli, ni elles ne peuvent se ranger dans le tiroir des affaires classées. Elles sont devenues un membre, étrange et insistant, de la famille intérieure où, avec quelque image, quelque cicatrice, quelque geste, un sujet se reconnaît sans se comprendre. Que cette émotion et cette pensée aient été suscitées par le théâtre, alors, leur énigmatique persistance et leur désirée variation peut prendre le nom d'amour du théâtre.
"Il s'agit d'un ouvrage consacré à Fritz Lang (1890-1976), l'un des plus grands cinéastes du XXe siècle, actif en Allemagne puis en Amérique. Il a réalisé, entre autres, Metropolis et M le Maudit, ainsi qu'un grand nombre de films hollywoodiens dont Furie, La Femme au portrait, Le Secret derrière la porte ou Les Contrebandiers de Moonfleet. La vie et les films de Lang sont évoqués à partir de trois angles privilégiés : les relations de Lang avec les femmes et son obsession « biblique » pour la chute de l'homme et le meurtre d'Abel par Caïn ; les rapports de Lang et de son oeuvre avec la politique contemporaine, d'abord dans l'Allemagne de Weimar et lors de l'arrivée de Hitler au pouvoir, puis à Hollywood, où il affiche son identité de Juif viennois et son engagement antinazi ; enfin, le statut artistique de Lang, ses rapports avec Murnau, Eisenstein et les surréalistes, sa longue rivalité avec Hitchcock, les débats qui ont agité la critique sur l'importance relative de son oeuvre allemande et de son oeuvre américaine, son influence sur les cinéastes de la Nouvelle Vague.
Le livre, soigneusement documenté, accorde une large place aux anecdotes de la vie de Lang, son exil d'Allemagne, ses démêlés avec Goebbels et le FBI. Il s'appuie principalement sur des analyses détaillées d'un petit nombre de films considérés comme les plus importants et les plus personnels." Jean-Loup Bourget est professeur d'études cinématographiques à l'École normale supérieure (Ulm), directeur de recherche à l'Université de Paris III-Sorbonne Nouvelle, et critique pour la revue de cinéma Positif.