Littérature
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Les Vivants et les Morts, vingt ans plus tard
Gérard Mordillat
- Calmann-Lévy
- Littérature Française
- 2 Janvier 2025
- 9782702188897
« Elle plisse les yeux, fait quelques pas sur le quai et s'arrête. Personne ne l'attend. Comment pourrait-il en être autrement ?
Après la fermeture de la Kos, l'usine où elle travaillait, Dallas avait juré de ne jamais remettre les pieds à Raussel. Vingt ans plus tard, la mort de son père l'y contraint.
En ville, tout a changé. Property, un entrepôt de vente en ligne, a remplacé la Kos ; la mairie est passée à l'extrême droite ; le cinéma, les cafés, les commerces ont fermé.
Depuis que leur fille a disparu, Dallas et Rudi vivent chacun de leur côté, hantés par les mille questions qui les tourmentent.
Ève est-elle vivante ? Est-elle morte ? Tant qu'ils ne l'auront pas retrouvée, qu'ils n'auront pas percé le secret de sa disparition - de tout ce qui a disparu -, l'amour ne pourra renaître entre eux. Alors ils se battent et ne renoncent à rien, « à jamais différents de ceux pourvus de tout ».
Contemporain, violent, romantique, Les Vivants et les Morts, vingt ans plus tard résonne comme un coup de hache contre la porte du temps. -
Les vivants et les morts
Gérard Mordillat
- LE LIVRE DE POCHE
- Litterature
- 1 Février 2006
- 9782253114475
Lui, c'est Rudi. Il n'a pas trente ans. Elle, c'est Dallas. Bien malin qui pourrait dire pourquoi tout le monde l'appelle comme ça. Même elle a oublié son nom de baptême... Rudi et Dallas travaillent à la Kos, une usine de fibre plastique. Le jour où l'usine ferme, c'est leur vie qui vole en éclats, alors que tout s'embrase autour d'eux. A travers l'épopée d'une cinquantaine de personnages, Les Vivants et les Morts est le roman d'amour d'un jeune couple emporté dans le torrent de l'histoire contemporaine. Entre passion et insurrection, les tourments, la révolte, les secrets de Rudi et de Dallas sont aussi ceux d'une ville où la lutte pour la survie dresse les uns contre les autres, ravage les familles, brise les règles intimes, sociales, politiques.
Dans ce monde où la raison financière l'emporte sur le souci des hommes, qui doit mourir ? Qui peut vivre ? -
Cybèle, Nora, Rome, Vivi : quatre femmes, quatre histoires qui représentent chacune une forme de résistance. À la guerre, au fascisme, à la mort, à l'oubli. Quatre roses noires qui n'ont pour arme que leur courage, leur détermination et leur force d'aimer. Ce sont elles les véritables héroïnes de cette dystopie. Entraînant dans leur sillage Orden, un poète réfractaire poursuivi par la milice armée à la solde de l'ordre nouveau qui gouverne le pays, elles sont les fers de lance d'un réseau de résistance qui prépare une insurrection. Dans ce roman politique, engagé, l'écrivain nous parle de la France d'aujourd'hui et d'un monde qui est presque déjà le nôtre : celui de la confiscation des outils démocratiques, de la carte blanche laissée à la police, de la surveillance généralisée, de l'ambiance insurrectionnelle qui ne cesse de croître.
C'est une mise en garde en même temps qu'un appel à sursaut que lance ici le romancier. L'Humanité.
Préface inédite de l'auteur. -
Allemagne, XVIe siècle.
Martin Luther et Thomas Müntzer ont tout pour être frères.
Ils partagent la même foi, la même culture, le même engagement contre les dérives du clergé. Pourtant, ils vont s'affronter, un combat à mort dans cette noire Allemagne où brillent trois visages de femmes, trois nonnes en rupture de couvent: Dotty, Ottilie et Katharina.
L'un défend que tous les biens doivent être mis en commun, l'autre que l'Église doit être réformée sans que l'autorité des puissants ne soit remise en cause. Thomas Müntzer prend le parti des paysans, réduits au servage par leurs seigneurs, rançonnés par l'Église, tandis que Martin Luther soutient les princes catholiques et protestants, unis pour maintenir l'ordre féodal.
Le conflit tourne à la guerre civile...
Un roman d'aventures haletant, solidement documenté, où les corps se heurtent et se blessent en quête d'une impossible vérité. -
« Personne n'avait jamais entendu un tel rugissement. Personne n'avait jamais vu ça : les jeunes, les vieilles, les vierges, les prostituées, les amoureuses, les musulmanes, les Africaines, les Asiatiques, les échevelées, les tondues, les sévères, les robes rouges, les pantalons noirs, les beautés, les disgraciées, les en fauteuil, les béquillardes, les sirènes, les gorgones, les talons hauts, les chaussures basses, les myopes, les lunettes noires, les battues, les battantes, les voilées, les seins nus, les callipyges, les hurleuses, les timides, les grandes, les petites, les révoltées, les rebelles, les révolutionnaires...
Elles étaient le chaos, l'insurrection. » À travers une multitude de destins individuels, l'auteur de La Tour abolie et de La Brigade du rire capte la puissance d'une action collective. Épique, politique et humaine : une fresque visionnaire.
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Ils sont onze : Kowalski, dit Kol, né en colère, Betty, au chômage, Dylan, prof d'anglais et poète, les jumelles Dorith et Muriel, pour qui la vie est une fête permanente, L'Enfant-Loup, coureur et bagarreur, Suzana, infirmière en psychiatrie, Rousseau, prof d'économie, Hurel, industriel, lecteur de Marx, Isaac , distributeur de films, et Victoria, que personne n'attendait.
Constitués en « Brigade du rire », ils kidnappent Pierre Ramut, l'éditorialiste vedette de Valeurs françaises, et le forcent à travailler selon ses préceptes : semaine de 48 heures, salaire de 20 % inférieur au SMIC, productivité maximum, travail le dimanche. Il saura désormais de quoi il parle...
Existe-t-il une littérature de résistance ? À la connerie. À l'air du temps. À la montée de l'extrémisme. Oui, et Gérard Mordillat est l'un de ses meilleurs chefs de réseau. François Busnel, L'Express.
Cocasse, cynique, en plein dans le mille de l'actualité sociale. Hubert Artus, Lire.
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« Quand les pauvres n'auront plus rien à manger, ils mangeront les riches. »La tour Magister : trente-huit étages au coeur du quartier de La Défense. Au sommet, l'état-major, gouverné par la logique du profit. Dans les sous-sols et les parkings, une population de misérables rendus fous par l'exclusion. Deux mondes qui s'ignorent, jusqu'au jour où les damnés décident de transgresser l'ordre social en gravissant les marches du paradis.Avec la verve batailleuse qui a fait le succès de La Brigade du rire, Gérard Mordillat, l'auteur de Vive la sociale ! et de Les Vivants et les Morts, nous offre une fable prodigieuse sur la société capitaliste et la révolte de ceux qu'elle exclut.Gérard Mordillat est l'un des peintres les plus inventifs des contradictions de ce temps. Jean-Claude Lebrun, L'Humanité.Mordillat a écrit le roman de la révolte. Sa colère gronde et vise juste. Yves Violler, La Vie.
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Propriété : le sujet et sa chose
Christophe Clerc, Gérard Mordillat
- Le Seuil
- Documents
- 12 Mai 2023
- 9782021513905
La propriété a des origines bien plus anciennes qu'on ne l'imagine. Treize siècles avant notre ère, la Mésopotamie la connaissait et la codifiait bien avant les Grecs et les Romains. Aujourd'hui, il n'en existe aucune définition universelle. Chaque pays, chaque culture, chaque histoire se l'approprient. « Inviolable et sacrée » chez les Français, elle est un « faisceau de droits » pour les Anglo-Saxons, collective en Afrique, singulière en Asie... Violente par essence et pacificatrice dans l'usage, la propriété apparaît dès lors comme le meilleur outil, voire la meilleure arme pour comprendre le monde où nous sommes.
Dans Propriété. Le sujet et sa chose, Christophe Clerc et Gérard Mordillat analysent l'histoire et le concept de propriété. Un concept si familier et si énigmatique lorsqu'il s'applique à la propriété du corps, de l'intelligence, de la nature. Une chose est sûre : si la propriété a des propriétés, une grammaire, elle n'a pas de propriétaire. -
Notre part des ténèbres
Gérard Mordillat
- LE LIVRE DE POCHE
- Litterature
- 25 Février 2009
- 9782253126362
Dans la nuit du 31 décembre, Gary et les autres membres de l'atelier de recherche mécanique de Mondial Laser, une entreprise de pointe vendue à l'Inde par un fonds spéculatif américain, s'emparent d'un navire de luxe, le Nausicaa. À bord, les actionnaires et leurs invités célèbrent au champagne une année de bénéfices records.
Tandis que la fête bat son plein - bal masqué, orchestre, caviar -, le Nausicaa est détourné. Il met cap au nord.
Gary, Suz, Dargone, Doc, Amos, Maximilienne dite Maxi, Kiki, Isabelle, Jacqueline, Moïra... et cent autres de Mondial Laser veulent contraindre ceux pour qui ils n'étaient que des chiffres à connaître eux aussi le froid, la solitude, l'abandon... Dès lors, la peur change de côté... -
La famille de Maurice déteste l'armée, les flics et les curés. En attendant le Grand Soir, leur vie d'honnêtes travailleurs est rythmée par les articles de L'Huma et les après-midi à flâner chez Mme Armand au Perroquet Vert, entre Belleville et Ménilmontant. Qui aurait imaginé que le petit Momo épouserait une bourgeoise élevée chez les soeurs qui ne supporte pas qu'on dise du mal du Général ?
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Balzac se vantait d'être « le meilleur historien de son temps ». L'oeuvre romanesque de Gérard Mordillat offre à son tour un des tableaux les plus véridiques de la situation politique, sociale et économique de notre pays en ce début du xxie siècle.
Ce volume regroupe quatre de ses romans : L'Attraction universelle, Les Vivants et les Morts, Xenia et Ce que savait Jennie, dont les héroïnes, jeunes femmes faites de chair, de sang et de nerfs, se dressent contre la brutalité du monde réel : le chômage, les licenciements, les petits boulots, la solitude absolue... Des femmes au coeur de l'action, qui combattent, aiment, désespèrent mais ne renoncent jamais à s'insurger contre le sort qui leur est fait.
Mman, Dallas, Xenia, Jennie... Quatre destins, quatre vies qui semblent éloignées les unes des autres mais qui forment, selon l'auteur, la vie d'un seul et même personnage vu dans tous les axes, sous toutes les lumières.
Dans la lignée de Zola et de Victor Hugo, Gérard Mordillat fait entendre comme personne la voix des réfractaires et déclassés de notre société. -
Quartiers de noblesse
Gérard Mordillat
- Éditions du Sonneur
- Ce Que La Vie Signifie Pour Moi
- 23 Janvier 2020
- 9782373851960
Comme Jack London, l'emblème de notre collection, Gérard Mordillat est né dans la classe ouvrière. Ce qui pour lui signifie tout : ce qu'il est, ce qu'il pense, ce qu'il fait. Avec un enthousiasme décapant, l'auteur de Vive la sociale ! revendique son appartenance, nous invite à partager sa fierté d'être de ceux-là, du côté de ces femmes et de ces hommes trop souvent oubliés des médias ou de l'Histoire, les opprimés, les crève-la-dalle, les insurgés, les militants, les résistants. Qu'ils soient d'hier ou d'aujourd'hui, d'ailleurs ou d'ici, Gérard Mordillat leur rend grâce et se raconte dans un même élan. Il évoque l'esprit de la Commune et revit l'école buissonnière du côté de Belleville et de Ménilmontant ; il s'attendrit sur son frérot le prolo et son paternel qui lui laissa un super cadeau : exiger le droit à l'écriture, « une force que la classe ouvrière ne devait pas négliger » ni laisser aux nantis. Il nous parle de ses chemins de traverses, de son premier boulot dans une imprimerie, de ses rencontres déterminantes, de la découverte de la poésie et de la cinémathèque ; et puis de sa passion du vélo, le bitume comme une feuille blanche à conquérir. Sans étiquette politique sinon celle d'homme libre, l'écrivain et cinéaste réinvente avec force et humour ce qu'être de gauche signifie : avoir le goût des autres, du bien commun, du partage, de l'égalité, de la fraternité.
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Dans Hamlet, Yorick est feu le bouffon du roi dont le fossoyeur déterre les os et sur le crâne duquel le prince s'apitoie, se souvenant de sa verve et de son esprit. Dans ce roman, toutes les figures d'Hamlet se retrouvent : le prince, le spectre, l'usurpateur, la reine, Ophélie, le nain, etc., mais elles sont bouleversées, maltraitées, exaltées dans une forme baroque. C'est une variation sur Shakespeare, éternelle source d'inspiration, même si l'action se déroule aujourd'hui en France, ici et maintenant, avec des personnages qui nous ressemblent : un repris de justice solitaire, un élu local, une junkie paumée, une femme de notable, un innocent, ce sont bien des rois et des reines qui se disputent un royaume dont le prince est un enfant.
Edition illustrée de 6 dessins d'André Faber.
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La véritable histoire d'Artaud le Mômo
Gérard Mordillat, Jérôme Prieur
- Le Temps Qu'Il Fait
- 20 Novembre 2020
- 9782868536334
Pour préparer un film de fiction (En compagnie d'Antonin Artaud), adapté du journal de Jacques Prevel, Gérard Mordillat et Jérôme Prieur ont rendu visite aux amis d'Antonin Artaud (1896-1948), ont retrouvé un à un ceux qui, jusqu'alors, s'étaient abstenus de parler de lui. De ces visites, et de façon tout-à-fait inattendue, est né un film documentaire : La véritable histoire d'Artaud le Mômo (1993). Ce document fait revivre Antonin Artaud dans les paroles de Paule Thévenin, Marthe Robert, Henri Thomas, Henri Pichette, Rolande Prevel, Alain Gheerbrant, André Berne-Joffroy, Alfred Kern, Jany de Ruy, etc. D'abord dif- fusé sur Arte (1994), il est ici proposé dans une version restaurée.
Le livre offre une transcription des propos qui composent ainsi le portrait du poète, réputé fou et dépendant de la drogue, dans sa complexité et son génie. Un texte de chacun des deux auteurs complète, à distance et dans l'admiration, cette mosaïque. Il s'y ajoute enfin un ensemble de photographies de ces figures, réalisées en cours de tournage par Mordillat et le chef-opérateur François Catonné - ainsi qu'une série de portraits d'Artaud saisis à la toute fin de sa vie par Georges Pastier.
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Le droit de vivre ne se mendie pas, il se prend.Voleur, donc. Anarchiste, cambrioleur et révolté, aussi imaginatif et ingénieux que cultivé, Marius Jacob a tout d'un Robin des Bois de la Belle Époque. Si sa vie est un roman, le personnage, lui, est bien réel et le combat de son existence, la lutte contre l'injustice, intemporel.Dans une dernière lettre à une petite fille, dont il a partagé les jeux sans jamais lui révéler son passé, Marius raconte son histoire avec gouaille et humour : ses débuts comme mousse puis pirate, son métier d'honnête voleur dans la bande des Travailleurs de la Nuit qui le conduit tout droit au bagne et les ruses qui lui permettent d'y survivre, et d'en sortir.Alain Amariglio dépeint dans ce roman un homme sympathique, sans posture héroïque, mais engagé, cohérent, droit. Il retrace les aventures vraies d'un qui voulait changer le monde et nous laisse en héritage son histoire, son inspiration, son espoir.« Un livre sans dieu ni maître, fort comme une évidence ! »Gérard Mordillat
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Carvin, la trentaine, est ouvrier mécanicien dans une usine du Nord. Sa femme Chantal, lasse de la dureté de cette vie, le quitte avec leur fille. Anath est la DRH de l'usine. Quand l'usine est brutalement fermée par des actionnaires américains, la tempête qui se lève unit les destins de Carvin et d'Anath... C'est dans la lutte pour une nouvelle vie qu'ils vont apprendre à se découvrir.
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Un roman magistral. L'HumanitéTrois époques, trois personnages, trois pays, une seule et même énigme : l'image de Jésus.Dans ce roman vertigineux, le suaire est au coeur d'une folle bataille. De la France du XIVe siècle à l'Italie post-unitaire en passant par les États-Unis de Donald Trump, en proie à tous les extrémismes, il traverse les âges et relie Lucie, Henri et Thomas, trio amoureux en perpétuelle métamorphose. Le combat pour le conquérir se double d'un combat pour posséder le coeur de Lucie, objet d'une passion dont le linceul est à la fois l'enjeu et l'emblème. En explorant l'incroyable et multiple histoire du Suaire de Turin, Gérard Mordillat, l'auteur de Corpus Christi et des Vivants et les morts, tente de répondre à la question de Pilate dans l'Evangile de Jean : « Qu'est-ce que la vérité ? ».Ecce Homo, ou le mystère d'une image sans cesse réinventée. Un roman palpitant. Le Canard enchainé
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L'obscur tympan du monde
Gérard Mordillat
- Le Temps Qu'Il Fait
- Littérature
- 2 Février 2024
- 9782868537102
«Le poète est un voyant au présent et du présent, pas un mage ou un sorcier, interrogeant les signes et les visions. J'aime penser aux poèmes que j'écris comme des textes «d'intervention». C'est-à-dire des citations du temps, fixés dans l'histoire par des mots taillés en pointes. Interventions également sur le champ littéraire dans la mesure où ils ne s'enferment pas dans un code de lecture ; qu'ils ne peuvent se réduire au lyrisme individuel, à l'objectivisme, à la fable, au narratif, au didactisme, à la glossolalie. La poésie n'a pas de limites comme elle n'a pas de raison. Qu'elle ne soit pas « cadrée» ne signifie pas qu'elle soit sans règles, sans contrainte. Au contraire.
[...] Écrire de la poésie, c'est avoir faim. C'est discerner le mot exact dans l'obscurité du temps, entendre le son juste au milieu des clameurs de la jungle, fixer un état incandescent de la conscience. Le poème signe toujours un éclair de lucidité.» - G. M. -
Momie : fantaisie offerte à Jérôme Prieur
Gérard Mordillat
- Le Temps Qu'Il Fait
- 21 Avril 2023
- 9782868537003
« En filant vers le métro, Drag s'astreignit à récapituler tout ce qu'ils avaient en magasin : un, une lettre du Poète : « il ne mourra jamais » ; deux, le Poète, qui avait suivi tous les matches de la Momie, n'était pas à l'enterrement, cloué sur un lit d'hôpital ; trois, la Momie avait un jeune frère (Mômo) qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau ; un pékin que personne n'avait jamais vu avant et que personne n'avait jamais revu depuis ; quatre, le Poète était décédé chez sa mère, peu de temps après la Momie mais sa femme, Roberte, n'avait pu embrasser que le bois de son cercueil ; cinq, sans hésiter, Roberte leur avait lancé des bouchées à la reine dans les dents ; six, elle avait un fils capable de cacher des pavillons de banlieue derrière des murs de HLM ; sept, ça commençait à faire beaucoup. » Les deux acteurs principaux de cette farce sont un peu moins candides, moins bras cassés que leurs illustres modèles littéraires. Ni pastiche de roman noir, ni roman à clés, cette fantaisie, qui ne manque pourtant pas de nous rappeler que « tous les témoins sont de faux témoins », le fait sur le mode jubilatoire de l'histoire à dormir debout.
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Mais qui donc est ce Ruben Black dont le pouvoir de persuasion est simplement irrésistible ? Quand il murmure à l'oreille « Je ne vous le conseille pas », le plus simple, sans aucune hésitation, est de ne pas le contredire...
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Jennie, 13 ans, n'aime pas les dimanches. Et c'est un dimanche que Mike, l'ami de sa mère, se tue à moto, le jour de son anniversaire. Olga se retrouve seule avec ses deux filles. Trois ans plus tard, Slimane et deux bébés élargissent la famille. Mais un deuxième accident survient, et les quatre enfants sont dispersés. Ce sera à Jennie de les réunir à nouveau, pour les emmener voir la mer...
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Si Gérard Mordillat exècre les mathématiques, il excelle en calculs et sait, à l'occasion d'une opération de la vésicule biliaire - entre autres aventures inhospitalières-, se révéler particulièrement brillant : récit drôle des quelques semaines avant, pendant et après cette opération où l'on croise une amoureuse, un Grand Manitou, Hamlet, un dentiste surnommé Picasso, une infirmière, deux infirmières, trois infirmières... sans oublier Mona Lisa et madame Kiki. Cette seconde édition reprend le texte initial paru en 2014 sous le même titre dans une version enrichie, entièrement « revue et mijotée » et accompagnée d'illustrations d'Alain Fraggi.
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« Tu ferais mieux d'aller rue des Rigoles, il y a des Pompes beaucoup moins chères ! » Tel est le conseil donné à l'auteur par un copain, alors qu'il se met en devoir de préparer les obsèques de sa mère.
Et c'est ainsi, entre le chagrin et l'éclat de rire, que les souvenirs surgissent. Des souvenirs qui ramènent Gérard Mordillat à l'après-guerre, dans ce Paris populaire du XXe arrondissement où il grandit entre un père employé à la SNCF et une mère venue d'outre-Atlantique, professeur d'anglais à l'école Berlitz.
Un Paris où survit le souvenir des Communards, où, dans les trente cinémas de quartier qui se trouvent entre Belleville et Ménilmontant, les premiers baisers dans la pénombre se confondent avec l'éveil d'une passion pour le 7e art.
Truculent, gouailleur, tendre, mélancolique, Gérard Mordillat compose un hymne à son enfance, qui ravira tous ceux qui ont aimé Robert Sabatier ou le Truffaut des Quatre cents coups. -
Sombres lumières du désir
Gérard Mordillat
- Le Temps Qu'Il Fait
- Littérature
- 16 Octobre 2014
- 9782868535986
Les poèmes assemblés dans ce recueil sont, pour une part, écrits dans le même élan combatif que le précédent, engagé, militant, réfractaire.
Il s'y ajoute deux séries de poèmes narratifs : l'une compose un hommage indirect aux objectivistes américains, l'autre se promène avec impertinence entre le facétieux et l'absurde. Le volume se clôt sur l'évocation de deux figures mythologiques : Jésus et Hamlet, rien de moins ! - écrite avec la désinvolture apparente des meilleurs satiristes.
Il y a cependant une bien lucide désespérance dans cette poésie décapante, mais à mille lieues de l'esprit de sérieux qui caractérise ordinairement le genre.