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Arts et spectacles
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Le miracle du dessin selon Ernest Pignon-Ernest
Gérard Mordillat
- Les ateliers henry dougier
- Le Roman D'Un Chef-D'Oeuvre
- 25 Août 2022
- 9791031205168
Mêlant récit romanesque et enquête historique, l'auteur raconte l'histoire d'un tableau célèbre.
Les oeuvres d'Ernest Pignon-Ernest ne naissent vraiment qu'en ville, lorsqu'elles s'y fondent, lorsqu'elles font corps avec les murs sur lesquels elles sont collées. Elles se développent, travaillées par le temps, les intempéries, la pollution urbaine, les graffitis, les taches, les déchirures qui, aussi improbable que cela puisse paraître, les retouchent, les reformulent, les explorent comme si elles n'avaient jamais quitté l'atelier du peintre. Affiché sur un mur de Naples, le portrait de Pasolini portant son cadavre requiert celles et ceux qui le regardent et qui, parfois, s'approchent si près qu'ils se plaquent contre lui pour s'en imprimer ; pour l'absorber corps contre corps, comme une étreinte amoureuse ou mortelle.
C'est un art de combat.
Ernest Pignon-Ernest est un rebelle. -
L'Humanite, figures du peuple ; une plongée dans les archives photograpiques du journal
Gérard Mordillat, Danielle Tartakowsky
- Flammarion
- 6 Septembre 2017
- 9782081391925
Le 18 avril 1904, le premier numéro de L'Humanité sort dans les kiosques. Tout au long du XXe siècle, le journal a constitué un fonds iconographique exceptionnel, couvrant les événements historiques les plus marquants comme les histoires les plus anonymes du peuple. Photographes du journal, membres du réseau des correspondants de L'Humanité, pigistes, particuliers : nombreux sont ceux qui ont contribué à la constitution de cet ensemble patrimonial unique, riche de plus de deux millions d'images.Danielle Tartakowsky, l'historienne, et Gérard Mordillat, l'écrivain, se sont emparés - chacun dans le style qui leur est propre - d'un morceau de cette histoire, portant leur regard sur ces images à l'esthétisme puissant et à la remarquable force documentaire. À travers leurs choix, ils nous entraînent dans une traversée subjective et inédite du siècle.
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Ernest Pignon
Gérard Mordillat, Ernest Pignon
- Galerie Lelong
- Reperes Galerie Lelong
- 18 Mars 2014
- 9782868821096
Désaffectée depuis 2009, la prison Saint-Paul à Lyon a « ouvert » une dernière fois en septembre 2012 pour les journées du patrimoine. Ernest Pignon-Ernest et d'autres artistes ont été invités à y intervenir.
« Avant que la transformation des lieux en campus ne provoque une amnésie collective, j'ai tenté d'y réinscrire par l'image le souvenir singulier d'hommes et de femmes, célèbres ou inconnus, qui y ont été torturés ou exécutés. Dans différents couloirs, cellules, cours, je me suis efforcé d'inscrire leur visage, leur corps, d'y introduire le signe de l'humain. La prison Saint-Paul de Lyon n'est pas une prison ordinaire. Klaus Barbie y a sévi.
Jean Moulin, Raymond Aubrac, de nombreux résistants y ont été emprisonnés. Au cours de l'automne 1943, deux jeunes résistants y ont été détenus et guillotinés sur ordre de Vichy. » « Dans cette architecture carcérale du XIXème siècle, les murs affirment leur poids, leur pesante épaisseur ; poids de pierres, de blindage, poids d'histoire et de douleur aussi. Les murs sont coiffés de ces dentelles d'acier aiguisées et redoutables que sont les barbelés auxquels, dérisoires, pathétiques, sont accrochés, comme des insectes dans une toile d'araignée, des lambeaux de vêtements, de couvertures et des dizaines de « yoyos », ces bouteilles de plastique qu'avec l'aide d'une ficelle les détenus tentent de faire passer, en les balançant de fenêtre à fenêtre. Cette image de yoyos pendus, la lecture de souvenirs publiés et quelques dialogues avec d'anciens détenus m'ont suggéré le dessin de multiples yoyos, signes de colère, de désir, de culpabilité, de désespoir, d'amour. » Dans la prison Saint-Paul, a trouvé aussi sa place l'image du Parcours Jean Genet que l'artiste avait commencé sous le Pont de Recouvrance, à Brest, en 2006.
L'exposition à la galerie présentera un ensemble de photographies et dessins liés à cette intervention éphémère.
Ernest Pignon-Ernest, né en 1942 à Nice, vit et travaille à Paris. Depuis plus de quarante ans il invente des images qu'il appose sur les murs des cités. Aujourd'hui, il est unanimement reconnu comme un précurseur de l'art urbain, le « street art ». En octobre 2012, le Courtauld Institute à Londres l'a invité pour une conférence intitulée : « Before Banksy : Ernest Pignon-Ernest ».
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Patrice Giorda n'est pas un historien de l'art, ni un critique, ni un touriste égaré dans une exposition, c'est un peintre qui parle d'égal à égal avec ceux dont il approche les oeuvres : Piero della Francesca, Courbet, Picasso, Gauguin, Hopper, le Caravage, Léonard de Vinci, Goya, Velasquez.
Conversation sacrée offre à voir la peinture par les yeux d'un artiste qui fait siennes toutes les oeuvres de ceux qui l'ont précédé ; qui les fait nôtres. Patrice Giorda nous fait entrer dans l'atelier d'un peintre, pas dans un musée. Ceux qu'il convoque ne sont ni des spectres ni des fantômes mais des collègues, des amis, des frères avec qui on peut parler métier.
Dans Conversation sacrée un peintre dialogue avec d'autres peintres et nous invite à partager leurs réflexions ; un peintre qui, justement, nous apprend à voir.
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Baisers de guerre ; cartes postales de baisers éditées en 14-18
Michel Christolhomme
- delpire & co
- 1 Octobre 2014
- 9782851072719
La Première Guerre mondiale a mobilisé en France plus de 8 millions de combattants (20 % de la population), fait 1,4 millions de morts (1000 par jour), 3 millions de blessés (2000 par jour)... Pendant ces 51 mois de combats, de séparation et d'angoisse les courriers ont eu un rôle essentiel entre les soldats et leurs proches. Il s'agissait pour eux de montrer - au jour le jour - qu'ils pensaient les uns aux autres.
Et, pour les combattants, de témoigner tout simplement qu'ils étaient vivants ! Les cartes postales ont constitué une part importante de ces courriers parce qu'elles permettaient des échanges courts et rapides, mieux adaptés que les lettres à la situation des combattants et des civils. Entre 1914 et 1918, ce sont plusieurs milliards de cartes qui ont été éditées ; parmi lesquelles les cartes de baisers (des photomontages colorisés) constituent une sous-catégorie négligée jusqu'ici, alors qu'elles constituent un segment original de la cartophilie et une représentation du baiser sans équivalent dans l'histoire de l'image.
La célébration du centenaire de la Première Guerre mondiale est l'occasion de faire connaître ces cartes postales de baisers écrites par des hommes et par des femmes ne maîtrisant souvent qu'à peine l'orthographe, remplies de banalités faites pour rassurer leurs correspondants et de mots d'amour ordinaires. Des reliques.
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Pierre Grimblat a eu 90 ans en juillet 2012. Cet autodidacte génial est l'homme qui a le plus marqué le monde de la publicité, du spectacle et du cinéma entre les années 50 et 2000. Producteur, réalisateur de plus 100 films publicitaires, d'une trentaine de longs métrages et de séries télévisées cultes comme L'Instit et Navarro, il nous fait partager à travers ce répertoire amoureux ses plus belles rencontres avec ceux et celles qui ont marqué sa vie passionnante : Audiard, Vian, Queneau, Cocteau, Truffaut, Dard, Ronet "son frère", Gainsbourg et Birkin (dont il est à l'origine de la rencontre), Trenet, Bleustein-Blanchet, Mitterrand et bien d'autres dont ses innombrables conquêtes féminines au gré des ses cinq mariages.
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Le miroir voilé ; et autres écrits sur l'image
Gérard Mordillat
- Calmann-Lévy
- 15 Janvier 2014
- 9782702154441
Devant un film de Jean Cocteau ou de Pasolini, devant un scénario de Jacques Prévert ; devant les photos de Georges Azenstarck, celles des prêtres-ouvriers par Joël Peyroux, celles des albums de famille en banlieue ; devant les toiles de Patrice Giorda ou d'Ernest Pignon-Ernest, mais aussi devant une page des Cantos d'Ezra Pound ou d'un texte d'Antonin Artaud, qui ne s'est posé la question : qu'est-ce qu'on y voit ? Et plus interrogateur encore : qu'est-ce qu'on y lit ?
Au regard de textes écrits séparément mais tous gouvernés par cette même question : le mot et l'image seraient-ils frères de sang de l'écriture ?, Gérard Mordillat interroge les oeuvres picturales, photographiques, littéraires ou cinématographiques qui, depuis toujours, sous-tendent et ses films et ses livres.