Si elle s'est installée dans le paysage des sports depuis plusieurs décennies, la figure du supporter demeure ambivalente. Entre valorisation de la ferveur et inquiétude vis-à-vis de l'excès et du désordre, elle suscite un éventail de représentations allant du passionné obsessionnel, que l'on tourne en ridicule, jusqu'à l'excité des tribunes, que l'on condamne. Comment définir la condition de supporter ? Qui sont les membres des collectifs animant les rencontres sportives ? Quel rôle joue la télévision ? Pourquoi les matchs de football sont-ils marqués par des violences ?
Cet ouvrage constitue la première synthèse disponible en français sur les formes de soutien exprimées autour du spectacle du sport, saisies dans une perspective sociologique. Il s'attache à restituer les logiques de l'engagement du public dans les compétitions qui rythment la temporalité des sociétés contemporaines. Dans un style accessible, l'exposé des recherches fondatrices et des travaux les plus récents dévoile la complexité et les nuances d'une réalité souvent réduite à des clichés.
Cadres, petits entrepreneurs, enseignants, fonctionnaires, employés de bureau, etc., tous, à un titre ou à un autre, peuvent se prévaloir de l'appartenance aux « classes moyennes ». L'expression, à la différence d'autres appellations (bourgeoisie, classe ouvrière), ne peut être associée d'emblée à un ou des groupes sociaux précis. Pourtant, les classes moyennes constituent aujourd'hui un pôle important de la société. Cet entre-deux à géométrie variable renvoie, plus qu'à des attributs « moyens » comme le revenu, à une constellation de profils sociaux, certains peu visibles, d'autres pourvus d'une identité forte.
Cet ouvrage présente un parcours sociohistorique des glissements sémantiques du terme et du déplacement de son centre de gravité avec l'essor des « cols blancs », une description de leurs différentes composantes, l'évocation des problématisations successives dont elles ont été l'objet en relation avec les transformations socioéconomiques et culturelles. Il se clôt sur une question d'actualité : les classes moyennes sont-elles en crise ?
Cet ouvrage propose une synthèse des recherches en sciences sociales sur l'homosexualité en France et dans le monde. Nourri des apports de la sociologie du genre et des études gaies et lesbiennes, il donne à voir la diversité des sexualités minoritaires selon les périodes, les milieux sociaux et les aires culturelles. Tout en insistant sur le contraste entre expériences féminines et masculines de l'homosexualité, il examine ce que fait à l'homosexualité l'élargissement contemporain des possibilités d'identification sexuelles et de genre. Enfin, il montre la façon dont ces transformations récentes interrogent la construction sociale de l'hétérosexualité.
Des inscriptions territoriales aux trajectoires sociales, des styles de vie aux mobilisations politiques, des codes langagiers aux modes de consommation, les multiples traits associés aux gays et aux lesbiennes ne se limitent ni aux pratiques sexuelles ni à l'institution conjugale. L'ouvrage se propose de mettre en lumière non seulement la manière dont la culture façonne la sexualité, mais aussi comment, à partir de ces sexualités minoritaires, s'élaborent en retour des cultures originales.