Question : le libertinage, qu'est ce que c'est ?
Réponse : dans l'imaginaire collectif, au mieux une orgie, au pire un viol (où, en plus, on a payé l'entrée du club).
Forts de ce constat et atterrés par les reportages télé sensationnalistes où l'on n'apprend RIEN, Sagace et monsieur le chien décident de réaliser ce guide ludique qui fera passer de l'autre côté du miroir, et depuis son canapé, curieuses, curieux, couples hésitants etc.
Comment être solidaire du peuple birman, baillonné, bafoué, torturé par la junte militaire qui s'est accaparé le pouvoir depuis 1988 ? Sûrement pas en passant des vacances sur cette terre d'une splendeur vénéneuse, dont Orwell disait déjà qu'elle "recèle autant de beauté que de cruauté".
Depuis sa résidence surveillée à Rangoun, la chef de file de l'opposition Aung San Suu Kyi ne cesse de le répéter : toute escapade touristique fait le jeu de la dictature. Birmanie, la peur est une habitude, le confirme : des bobos en chemises hawaïennes se repaissent du calme de ce pays, pendant que la femme de chambre de leur hôtel se fait piétiner par les soldats, sitôt son travail terminé... D'une grande rigueur journalistique doublée d'une qualité artistique exceptionnelle, ce livre alterne témoignages intenses (d'humanitaires, de soldats, de travailleurs forcés) et croquis glaçants sur l'un des pays les plus liberticides de la planète. Avec un but noble, engagé, parfaitement atteint : « Ne pas représenter la douleur de l'Autre (tâche risquée), mais représenter ce que nous comprenons de cette douleur. ».
Le projet Birmaine, la peur est une habitude s'articule autour de trois axes en interaction constante :
- Porter à la connaissance d'un public élargi les différents aspects de la situation politique de la Birmanie contemporaine.
- Ouvrir et faire partager une réflexion sur ceux-ci.
- Participer à l'évolution vers la démocratie de ce pays.
Ce projet prétent relayer et appuyer la voix de ceux qui se battent pour qu'advienne une Birmanie démocratique. Loin de se substituer aux organisations de terrain, il s'appuie sur une mise en réseau des compétences et expérences de ces dernières.
Cette réédition permet de mieux comprendre le climat politique de la Birmanie, surtout depuis la révolution de ces derniers mois des moines bouddhistes et de sa population.
Témoignages de Bo Kyi, Irma, Jamila, Ka Hsaw Wa, Maung Hla, Zaw Myint.
Bandes dessinées d'Olivier Bramanti, Frédéric Debomy, Markus Huber, Olivier Marboeuf, José Muñoz, Sera et Sylvain Victor.
Nouvelle couverture originale de José Muñoz (Président du Festival d'Angoulême 2008).
Année par année, de 1939 à nos jours, l'une des plus extraordinnaires histoires de la bande dessinée : MARVEL.
Des pionners du super-héros, au comics d'amour, de guerre, puis le retour en force et l'explosion du genre à partir des années 60, MARVEL n'a cessé de façonner notre imaginaire collectif.
Alice Darc la sorcière spécialisée en magie sexuelle est maintenant chevronnée. Elle raconte avec malice ses dernières mésaventures dans un almanach diabolique.
Troisième opus des aventures de la sorcière déjantée de L'écho des savanes. Episodes remasterisés par Organic Comix avec des suppléments inédits réalisés pour la bonne tenue de l'album.
2 tomes parus chez Albin Michel.
"Figurez-vous un mari dont la femme, une suicidée qui s'est jetée par la fenêtre il y a quelques heures, gît devant lui sur une table. Il est bouleversé et n'a pas encore eu le temps de rassembler ses pensées. Il marche de pièce en pièce et tente de donner un sens à ce qui vient de se produire." Dostoïevski lui-même définit ainsi ce conte dont la violence imprécatoire est emblématique de son oeuvre. Les interrogations et les tergiversations du mari, ancien officier congédié de l'armée, usurier hypocondriaque, viennent rythmer avec une force peu commune cet étrange récit, qui voit la révolte vaine d'une femme prise au piège d'un homme incapable de la voir comme un être humain. Au bord de la folie, le mari va raconter ce mariage tragique, leur rencontre, les trahisons, les déchirements, et dresser, petit à petit, le portrait de celle qui gît à ses pieds et qu'il refuse de voir.
Les auteurs nous livrent une superbe adaptation de la nouvelle de Dostoïevski, un conte noir sur la nature de l'âme humaine.
C'est le jour de la grande maladie. L'épidémie reproductive qui annonce la fin du monde et le perpétuel recommencement. Cordobal s'accroche au pouvoir. La révolte gronde toujours mais sur les pelouses en pente, le chef n'est plus seul. Giffard qui s'est sacrifié pour le sauver et l'a rejoint au paradis des AK. Un paradis fait de pelouses en pente (justement) où il fait bon sauter et faire des cabrioles, mais bon on s'fait quand même un peu chier... Et le chef bien content de n'être plus seul sur les pelouses en pente. C'est comme le ski, sauf qu'il faut remonter à pied. Mais bon, quand on n'a pas de bras...
C'est le retour des AK, ces peluches hilarantes (qui n'ont donc pas de bras), qui vivent dans un carton, plus proche du dépotoir d'hôpital que du palace 5 étoiles, où se rejouent tous les drames humains à l'échelle d'un carton (justement).
Mathias n'a pas oublié Armelle. Il a continué de grandir tout en pensant à elle et la voit même parfois se dessiner dans les nuages. Il est un peu paumé, entre son père malade qui ne lui parle plus, cet oncle étrange et désagréable qui débarque sans prévenir, ces filles à qui il n'arrive pas à parler... Il a bien cette bande dessinée à terminer, Armelle justement, mais il n'arrive pas à avancer. Ou plutôt, quand il se met à dessiner, c'est le monde qui disparaît.
Mathias voudrait bien être grand-père, mais il faut commencer par être père. Et avec les filles, c'est pas exactement ça. Jusqu'au jour où son regard croise celui de Camille, et en un instant la Terre s'arrête de tourner. Quelque chose en elle l'attire irrémédiablement. Mais un soir, après un concert, elle l'emmène dans son endroit à elle. Un endroit étrange, très grand, un lieu à part, séparé du monde. Et au matin, elle n'est plus là...
Dans le nord de la France, au bout d'une route, face à une ancienne zone industrielle, vit un homme avec son fils. Mais, depuis la disparition de sa mère, son père se cache en s'enfermant toute la journée dans sa chambre. Quand vient le soir, que la nuit tombe, il s'enfonce dans la friche, coiffé de son éternelle cagoule, sous le regard inquiet de son fils. Un fils qui sait au plus profond de lui qu'il devra trouver le courage de se confronter à la réelle identité de son père. En effet, il finira par découvrir son terrible secret, celui d'être un homme écorché, un homme sans peau. Devant les mystérieux travaux qu'entreprend son père et les premiers symptômes du mal qui le ronge, le jeune garçon ne peut plus nier l'existence : il devient lui aussi un écorché.
Angelyno s'est perdu dans le désert après avoir pendu la femme qu'il aimait. Pourtant, la vie lui reste chevillée au corps, elle refuse de le quitter et même les coyotes rechignent à grignoter sa carcasse qui se traîne sous le soleil. C'est l'océan qui le sauvera. Rendu tout de suite impopulaire dans cette nouvelle ville après avoir laissé la vie sauve à des indiens, Lynch est forcé de fuir à nouveau et embarque clandestinement sur le premier rafiot en partance.
Il aurait mieux fait de s'abstenir. La croisière va s'achever dans une explosion de poudre et échouer sur une île déserte qui abrite un pénitencier d'un genre spécial. Y sont enfermées toutes les anciennes maîtresses du président. Lynch, une nouvelle fois, va se ranger au côté des mutines. Et comme à son habitude, son ombre de vautour va s'étendre sur ces femmes, et le cowboy assistera, impuissant, à leur massacre.
Attention, l'album que vous avez entre les mains est exceptionnel à plus d'un titre.
D'abord parce que l'un de ses héros est un troll prêt à coucher pour réussir, ce qui n'a à notre connaissance aucun précédent en BD, littérature, films ni même dans le cinéma d'animation tchèque des années 70 (qui pourtant ne manquait pas d'audace). Ensuite il s'agit du tome 3 de la série intitulée " Aventures de Stevostin " mais cet opus ne contient pas la moindre aventure de Stevostin. A ce niveau de jemenfoutisme dans le concept, c'est à la limite de l'arnaque ; on peut même dire qu'on n'est pas loin de l'art contemporain.
En fait d'aventuriers, on trouvera plutôt Kalahane (le troll qui couche donc) et Daenerys la gentille reine des ténèbres. Bien sûr, il s'agit encore et toujours de personnages de jeux vidéos en ligne ignorant tout de leur condition... que les auteurs, qui sont dans la vraie vie les joueurs (ou conjoints des joueurs), jettent à loisirs dans les tracas les plus dérisoires. Ceci pour la plus grande joie des lecteurs, dont l'authentique spécimen ci-dessous nous révèle la délicate tournure d'esprit : Le mardi, février 17 2009, 09:50 par Ghotmohog (Chamy spé " un poing c'est tout, deux si t'insistes " sur Dalaran) Hmmmph.
A ce que je vois, on est repartis pour voir de nouveau foulées aux pieds / pattes / sabots toutes les notions les plus élémentaires de courtoisie, de dignité, de compassion et de respect de la vie... Cool !!!
Manu joue à la playstation. Il est très fort, tellement fort qu'il va arriver en retard à son devoir de maths. Et là, il est beaucoup moins fort. D'ailleurs, il stresse un peu Manu. Et en pleine rue, il tombe. La mort est passée par là, mais Manu ne le sait pas.
Il se réveille dans un monde bizarre, plein de couleurs qu'il n'a jamais vues, et c'est un pirate à tête de chat qui l'accueille. Au moins, c'est un devoir de maths qu'il n'aura pas à faire...
Mais quand même, il se passe de drôles de choses ici-bas... Le pirate n'a plus sa tête de chat, mais celle d'un vieux forban, Igor une tête de monstre. Petit à petit, Manu se rend compte qu'il est au royaume de la Mort, celle dont personne n'ose prononcer le nom à haute voix...
Mais pourquoi Manu n'est-il pas comme les autres passeurs ? Quelque chose semble le lier encore au monde des vivants.
Dans un humour noir, se mêlent action (poursuites sur les toits, bagarres...), amour et relations entre hommes et femmes.
Deux êtres se retrouvent dans un monde virtuel, ils fuient un danger dont on ne sait rien.
Après Georges Frog, Phicil nous emmène de nouveau dans un décor décalé, un Paris de l'après Grande-Guerre, peuplé d'animaux et de gueules cassées. De la foire du trône au grands champs de l'Ouest parisien, la ville déploie un visage étrange et familier, où se croisent petites histoires et destins sacrifiés.
C'est dans ce drôle de Paris, qu'erre comme un canard en peine le triste sire qui porte le nom de «Bec-Cassé», ou plus simplement «Bec». Bec a fait la Grande Guerre, alors qu'on lui ramène pas, à lui, qu'a eu la gueule défoncée par un éclat d'obus. Il traîne de combines en arnaques (les combats de boxe truqués, c'est son truc) et ouvre son grand bec à tout va, surtout quand c'est pour se donner de l'importance. Dans ses basques, le jeune Tintin lui sert de faire-valoir. Mais au final, il est peut-être le seul à le voir tel qu'il est, et à lui porter une véritable affection.
Leur vie va chavirer quand elle croisera les pots de miel de Mister Maurice qui promène sa bouille et sa carcasse d'homme, énorme et puissante, au milieu des bêtes. Absent et doux, lui aussi traîne derrière lui les séquelles de la guerre, il va se retrouver pris dans les engrenages et les rideaux de fumée de Bec.
Entre Miyazaki et Gabin, Phicil promène son pinceau nostalgique et doux et recrée sous nos yeux un petit théâtre à poils et à plumes où se joue une comédie désuette et cruelle sur un air de Maurice Chevalier.
On a décrit hunter rose de bien des façons : enfant prodige, auteur à succès, meurtrier impitoyable.
Mais personne n'a jamais pu pénétrer l'esprit dérangé ni saisir la puissance fascinante du premier grendel, qui s'incarna il y a vingt-cinq ans dans ce qui allait être le début d'une saga épique de plusieurs siècles, explorant les origines et les conséquences de la violence. loué pour ses techniques narratives révolutionnaires, ses penchants philosophiques et son anti-héros énigmatique, cette édition anniversaire de grendel : l'évangile du démon, a été soigneusement recolorée dans les tons noirs, blancs et rouges qui caractérisent désormais le visage de grendel.
Elle reprend l'histoire longtemps restée indisponible à l'origine de l'un des personnages les plus populaires des comics indépendants, qui a marqué les débuts prometteurs d'un des visionnaires de ce médium - matt wagner.