« Les commencements de la Révolution sont ceux d'une extraordinaire accélération de l'histoire. Les événements s'y bousculent dans un luxe d'acteurs, d'envolées, de confusion et de coups de théâtre. Ce qui s'est passé à ce moment-là n'est intelligible que si l'on restitue les faits dans une séquence fondatrice. ».
Le 17 juin 1789, les députés du tiers état forment l'Assemblée nationale. Le 23 juin, ils refusent de quitter la salle du Jeu de paume où ils ont juré de donner une constitution à la France.
Ce texte d'Emmanuel de Waresquiel, enrichi d'abondantes sources inédites, change radicalement notre lecture de la Révolution. L'auteur raconte « ses» sept jours tambour battant, en un récit alerte qui se lit comme un roman à suspense.
Aucun autre pays n'a de liens aussi denses et complexes avec la France que l'Algérie. Ne serait-ce que par les millions de Français qui y ont des racines. Au point que le simple énoncé du nom suscite une gamme infinie de sentiments passionnels et d'opinions tranchées.
C'est dire l'importance de recourir à l'Histoire et de faire un récit de temps long. Celui qui inclut la Préhistoire illustrée par l'art pariétal du Sahara, puis l'Antiquité avec ses vestiges puniques et numides avant que l'Afrique du Nord ne fasse partie de l'Empire romain devenant peu à peu chrétien. Viennent ensuite les siècles de l'islam à la conquête des terres berbères, qui donnent naissance à des royaumes divers et aux grands empires almoravide (XIe-XIIe siècles) et almohade (XIIe-XIIIe siècles). À partir du XVIe siècle, la régence d'Alger, pour partie liée à l'Empire ottoman, confirme le pays dans sa géographie actuelle et dans un destin tout à la fois méditerranéen et africain. Après 1830, les 132 ans de présence française s'inscrivent dans l'histoire coloniale de l'Occident avant qu'une guerre de libération nationale n'y mette fin. L'Algérie devenue indépendante se construit avec ses atouts, ses problèmes, ses réussites et ses échecs. Et ses tragédies telle la décennie noire de 1992 à 2001 ou ses espoirs symbolisés par le Hirak en 2019.
Après avoir été correspondant sur les fronts du Moyen-Orient, le grand reporter américain Luke Mogelson rentre aux États-Unis en 2020. Voici le récit magistral de sa longue immersion dans une Amérique en colère, une chronique édifiante de l'effondrement d'une partie de la société.
En pleine épidémie de Covid-19, des hommes armés de fusils d'assaut manifestent violemment au Capitole de l'État du Michigan contre les restrictions de liberté. Sidéré, le journaliste se mêle aux mouvements de foule et sillonne, une année durant, ce pays qu'il ne reconnaît plus. Son enquête le mènera à Minneapolis après le meurtre de George Floyd, à Portland, au coeur des marches MAGA jusqu'à la tentative d'insurrection au Capitole à Washington, le 6 janvier 2021.
Véritable témoin de notre temps, Mogelson dépeint des portraits saisissants d'Américains terrifiés d'être effacés ou remplacés et qui, dans ce moment d'incertitudes, sont convaincus qu'ils doivent se soulever. Il nous fait comprendre les sources profondes de ces événements et nous alerte sur l'ampleur de cette croisade antidémocratique : « Le 6 janvier n'était pas l'apothéose de cette mutation, c'était juste une étape. Et ce processus est toujours en cours. » Ce livre d'une intensité fascinante s'inscrit dans la tradition des chroniques essentielles de notre époque.
L'éclatement de la Yougoslavie était-il inéluctable ? Les guerres yougoslaves ont-elles été des guerres de religion ? Les Balkans ont-ils raté leur transition économique ? La Serbie est-elle le cheval de Troie de la Russie dans la région ? La Chine est-elle en train d'acheter les Balkans ?
Alors que l'actualité de l'Europe se déplace vers l'Est, les regards se tournent à nouveau vers les Balkans : la guerre en Ukraine peut-elle s'étendre à cette région fragile ? De nouvelles violences vont-elles éclater au Kosovo ou en Bosnie-Herzégovine ? Trente ans après la dislocation de la Yougoslavie socialiste de Tito, tous les pays des Balkans occidentaux ont théoriquement « vocation » à rejoindre l'Union européenne, mais le processus d'élargissement est bloqué. Ces pays sont dominés par des élites corrompues et autoritaires, leur économie stagne, l'État de droit dérape, poussant ainsi les citoyens à l'exode.
Les Balkans redeviennent une périphérie marginalisée, « garde-frontières » de l'Europe, soumise aux jeux d'influences contradictoires de Bruxelles, des États-Unis, de la Russie, de la Chine ou de la Turquie. Ces 100 clés passionnantes nous font comprendre la complexité de cette région voisine méconnue, carrefour composite, véritable miroir grossissant de toutes les tensions géopolitiques de notre époque.
Lors du 19e Congrès du Parti communiste chinois, en 2019, Xi Jinping déclare : « Il faut correctement raconter l'histoire de la Chine au monde », et en particulier « ses contributions majeures à la civilisation mondiale ».
Depuis une vingtaine d'années, on voit apparaître par touches progressives un récit historique qui justifie le rôle que la République populaire de Chine, désormais une grande puissance, aspire à jouer sur la scène internationale. Dans ce grand récit, le pays est présenté comme l'acteur, depuis l'Antiquité, d'une mondialisation alternative à celle qui fut portée par l'Europe puis les États-Unis : pacifique plutôt que belliqueuse, bénéfique à tous plutôt que prédatrice, respectueuse des différences plutôt que missionnaire.
À travers une dizaine de thèmes, de l'universalisme confucéen au « siècle d'humiliation » imposé par les traités inégaux avec l'Occident, du pacifisme chinois aux « routes de la soie », Victor Louzon analyse ce grand récit et en interroge les fondements historiques. Entre mythes et réalités, il éclaire la manière dont la Chine raconte aujourd'hui l'histoire de sa place dans le monde. Un livre indispensable pour comprendre le défi que la Chine pose à l'ordre mondial.
L'histoire des Africains-Américains est marquée au fer rouge par l'esclavage, la ségrégation et les violences raciales. Sans oublier les résistances, les victoires remportées dans la douleur et les cultures artistiques d'une richesse inouïe, comme le gospel et le jazz.
De la révolte de Nat Turner en 1831 à l'abolition de l'esclavage en 1865, des lois qui imposent la ségrégation au fameux I Have a Dream de Martin Luther King, du mouvement Black Power à l'élection de Barack Obama jusqu'au slogan « Black Lives Matter », l'auteur analyse les combats, les conquêtes et les espoirs vécus par les Noirs américains depuis deux siècles.
« Le but du Parti communiste chinois n'a jamais été de rejoindre la sphère démocratique, mais bien de lui résister, puis de la vaincre. » Depuis la mort de Mao, en 1976, la Chine a connu une ascension économique fulgurante. Contrairement à ce que les observateurs occidentaux ont pu croire, ce « miracle » ne s'est pas accompagné d'une démocratisation politique. De manière implacable, le Parti n'a cessé de s'enrichir et d'enraciner sa dictature, assurant le contrôle de ses populations et mettant au point l'un des systèmes de surveillance de masse les plus sophistiqués au monde. En se fondant sur des centaines de documents d'archives inédits - procès-verbaux secrets des réunions du Parti, archives locales ou rapports bancaires confidentiels -, Frank Dikötter analyse les politiques d'importations de technologies, la répression brutale des élans de liberté marqués par les événements de la place Tian'anmen en 1989, le profit que la Chine tire de la crise financière mondiale de 2008 ou encore ses stratégies bellicistes sur la scène internationale. Nous emmenant au coeur des villages les plus reculés comme dans les spectaculaires métropoles industrielles et commerciales, Frank Dikötter raconte une histoire faite d'intrigues politiques et de purges anti-corruption pour dévoiler les ambitions économiques, diplomatiques et militaires du géant asiatique.
La Turquie est-elle une démocratie? Pourquoi Sainte- Sophie est-elle un symbole important? Qui est Kemal Kiliçdaroglu, le «Gandhi turc»? Peut-on réconcilier Kurdes et Turcs ? Y a-t-il un avenir européen pour la Turquie ? Est-elle amie ou adversaire avec la Russie ?
Depuis vingt ans, la société et l'économie turques se sont modernisées, sous la houlette de Recep Tayyip Erdogan. Mais le coup d'État raté de 2016 a entraîné le durcissement du régime, le fléchissement de la croissance et dopé les ambitions extérieures de son président. Influenceur islamique, proche des dirigeants africains, l'homme d'Ankara a embarqué son pays dans un double jeu diplomatique dangereux pour ses partenaires de l'OTAN. Dorothée Schmid nous fait comprendre comment, de puissance régionale, la Turquie est devenue un acteur incontournable dans un jeu mondial en pleine recomposition.
Aux yeux de l'Occident, le Japon a toujours été un mystère, nourri de clichés et de fantasmes : l'inventeur de l'ikebana, la victime des bombes atomiques, le colossal concurrent technologique et commercial...
L'histoire du Japon est d'abord celle d'un peuple d'origine hétérogène qui a su évoluer au contact d'autres mondes et se muer en État-nation impérial, puis industriel.
Aujourd'hui, l'archipel se retrouve pris en tenaille entre la Chine et les États-Unis. Il n'en reste pas moins la troisième puissance économique mondiale, diffuse les produits de son soft power, ne cesse d'innover et souvent de surprendre.
C'est cette histoire d'un peuple à nul autre pareil, qui a dû et su faire son miel de la prétendue « modernité », sans y perdre son âme ou son identité, que l'auteur nous raconte avec passion.
Pour certains Français, la défaite de juin 1940 fut une « divine surprise ». Poussés sur le chemin de la compromission avec l'occupant par des motivations aussi diverses que la conviction politique ou le simple opportunisme, ces hommes et ces femmes ont écrit l'une des pages les plus honteuses et controversées de notre histoire.
Parmi eux, Jacques Doriot, un ancien communiste qui combattait sous l'uniforme allemand ; Jean de Mayol de Lupé, un évêque royaliste; Marcel Petiot, un médecin psychopathe pseudo-résistant profitant de la détresse des Juifs pour les faire disparaître... En faisant le pari de la collaboration, chacun à leur manière, ils ont profité du chaos né de la guerre.
À travers ces quatorze portraits au scalpel, David Alliot revisite ces années sombres, qui ne l'ont pas été pour tous.
Le Rhinocéros d'or peint le tableau d'une Afrique méconnue, celle des « siècles d'or » du Moyen Âge (VIIIe-XVe siècle).
Le témoignage d'un négociant, d'un aventurier, d'un géographe arabe, une carte, une fresque, une inscription gravée, les ruines d'une ville de sel ou de terre, un site récemment fouillé, sont autant de traces qui permettent à François-Xavier Fauvelle de reconstituer ces pans d'histoire. Il nous mène de l'Afrique du Nord aux royaumes du Ghâna et du Zâfûn, de l'empire du Mâli à l'Égypte, du Kânem près du lac Tchad aux royaumes chrétiens de Nubie et d'Éthiopie, des principautés de la côte d'Afrique de l'Est aux énigmatiques ruines de Grand Zimbabwe. On découvre les cours de souverains opulents ; les villes bruissantes d'activité où les commerçants du monde islamique rencontraient les négociants africains ; les marchés où s'échangeaient ambre de cachalot, esclaves et or contre perles indopacifiques et vaisselle de Chine. Les sociétés africaines étaient alors parties prenantes d'un vaste monde interconnecté. Devenu un classique, Le Rhinocéros d'or a été traduit en une dizaine de langues. Paru dans sa première version en 2013 (Alma), le livre a reçu le Grand Prix du livre d'histoire (Rendez-vous du livre d'histoire de Blois), l'édition anglaise (Princeton University Press, 2018) celui du « Medieval book of the year » (Medievalists.net).
Cette nouvelle édition est augmentée de plusieurs chapitres et enrichie des fruits d'une dizaine d'années de recherches.
De 1547 à 1917, la Russie est dirigée par un tsar. Autocrate, il tient son pouvoir de Dieu et de luimême, et ne saurait le partager avec personne. Il règne et il gouverne. Les changements de souverains, de capitale et même l'accession des femmes au trône, avec les impératrices du XVIIIe siècle, ne changent en rien la substance de pouvoir, ni le lieu du couronnement qui demeure toujours Moscou. Comment devient-on tsar ? Quel est son pouvoir ? Comment sont caractérisés les rites et la sacralité ?
Afin de répondre à ces questions, Pierre Gonneau retrace quatre siècles de l'histoire russe. Du premier tsar, Ivan le Terrible, jusqu'à l'abdication du dernier, Nicolas II, en passant par la première femme politique russe, Stenka Razine, l'auteur dévoile ce qui fait l'essence de l'image et de la fonction de tsar à travers des biographies de souverains, et souveraines, qui se sont succédé sur le trône de Russie.
Les révolutions de 1917 ont jeté à bas les symboles tsaristes, pourtant plusieurs dirigeants soviétiques, notamment Staline, ont été qualifiés de « tsar rouge », montrant ainsi la permanence de l'autorité absolue d'un chef unique dans l'histoire de la Russie.
Autocrate, le tsar tient son pouvoir de Dieu et ne saurait le partager. Il règne et il gouverne.
À travers les biographies contrastées des souverains et souveraines qui se sont succédé, Pierre Gonneau explique ce qui fait l'essence du personnage et sa fonction, du premier tsar, Ivan le Terrible, jusqu'à l'abdication du dernier, Nicolas II, en passant par des figures monumentales, comme Pierre le Grand ou Catherine II, mais aussi par les tsarévitchs assassinés et les imposteurs qui prétendent les réincarner. Il les fait revivre dans leur réalité humaine, dans leurs succès et leurs échecs, mais aussi dans la manière dont ils ont habité ce rôle unique.
C'est une façon nouvelle et enrichissante de raconter l'histoire de la Russie de l'Ancien Régime.
Depuis sa création en 1841 par les Britanniques, le « port parfumé » est devenu un mythe, symbole de la rencontre entre l'Orient et l'Occident. Pour la première fois, voici l'histoire de Hong Kong des origines à nos jours.
Des premiers autochtones, pêcheurs et pirates en mer de Chine, aux guerres de l'opium, en passant par les mouvements des dockers, le renversement des Qing par Sun Yat-sen, la prise de guerre japonaise ; des réfugiés politiques chinois fuyant le communisme aux China watchers occidentaux pendant la Révolution culturelle, l'ex-colonie britannique, aujourd'hui 4e place financière mondiale, a dû céder à la reprise en main chinoise en 2020. La loi sécuritaire a sonné le glas du principe « un pays, deux systèmes » imaginé par Deng Xiaoping et Margaret Thatcher. François Bougon fait revivre l'histoire riche et complexe de ce petit territoire au destin fascinant.
Comment peut-on être Breton ? Comment le devient-on ? De quelle singularité la Bretagne peut-elle être créditée ? Comment comprendre le décalage entre la fierté des Bretons et leur image vue et transmise par d'autres ? Pourquoi cette identité insubmersible ?
La réponse à ces questions est au coeur de ce livre, car l'identité bretonne est née d'une histoire chahutée et mouvante : inscrite dans la longue durée de plus d'un millénaire, la dévalorisation des Bretons, des Bas-Bretons surtout, ne cesse d'étonner quand on la compare à la réalité d'un territoire longtemps autonome, indépendant, riche économiquement, notamment au temps des ducs, aux XIVe et XVe siècles.
Joël Cornette, éminent connaisseur de la Bretagne, met en valeur, dans un essai clair et concis, la puissance de cet « État breton » envoie d'affermissement à la fin du Moyen Âge, avant d'analyser ce que l'annexion forcée par le royaume de France, en 1532, a signifié. Déconstruisant les lieux communs qui se sont cristallisés sur cette péninsule et ses habitants, il retrace une histoire méconnue et souligne l'originalité d'une identité bretonne trop longtemps décriée.
Du XVIe au XIXe siècle, Jean-Louis Rieupeyrout raconte l'Ouest américain dans un ouvrage fondateur.
À partir de l'exploration de ces terres par les Européens, à travers la ruée vers l'or et les guerres, l'auteur retrace l'histoire d'une exploitation économique et politique, jusqu'à l'avènement d'une mythologie du Far West.
Il donne ainsi vie aux personnages fantasmés que sont les Indiens, les trappeurs, les chercheurs d'or, les shérifs et autres cow-boys, mais il montre aussi ce que fut la vie des hommes et des femmes d'un Far West mal connu.
Le Qatar est-il une excroissance de l'Arabie saoudite ? Les Qatariens sont-ils les plus riches du monde ?
Pourquoi la famille royale investit-elle massivement dans les musées et l'art ? Pourquoi la rivalité est-elle si forte avec les Emirats arabes unis ? Combien a coûté la Coupe du monde ? Le Qatar finance-t-il l'islam de France ?
Au moment où s'ouvre le Mondial de football au Qatar, voici le livre indispensable pour comprendre ce petit pays, aujourd'hui richissime et qui a su se rendre incontournable sur la scène internationale.
Tout le monde connaît sa réputation sulfureuse, mais que sait-on vraiment de ce pays de 2,7 millions d'habitants, dont seulement 300 000 sont Qatariens ? Ce livre décrypte la grande et la petite histoire :
Les ressources en pétrole et en gaz, les anecdotes sur la famille al-Thani qui règne d'une main de fer sur le pays et sa diplomatie parfois ambigüe, en particulier sa proximité avec les mouvances islamistes, ou encore sa diplomatie du carnet de chèques dont l'exemple le plus évident est celui de la Coupe du monde, les conditions de son attribution et l'énorme défi culturel qu'elle représente.
Réalisé par de fins connaisseurs du terrain, le livre n'omet rien des relations avec l'Europe et répond à toutes les questions que le lecteur se pose sur les liens avec les hommes politiques français de Nicolas Sarkozy à Emmanuel Macron et la cohorte d'élus français qui défilent à Doha.
1910 marqua le début de la Révolution mexicaine. De cette guerre civile qui ensanglanta le Mexique sont restés dans les mémoires les noms de protagonistes légendaires, Emiliano Zapata et Pancho Villa, et la lutte des paysans en armes pour le partage des terres. Jean Meyer démontre que cette révolution fut d'abord politique, sans revendications sociales. Les insurrections qui secouèrent le pays - de la chute de Porfirio Díaz à la mise en oeuvre de la réforme agraire dans les années 1930, en passant par la guerre des Cristeros (1926-1929) - aboutirent au démantèlement de l'ancien régime et à la construction progressive de l'État mexicain moderne. Au fil des pages, Jean Meyer raconte l'histoire tumultueuse et passionnante du Mexique de 1910 à 1940.
Cette nouvelle histoire de l'Islam est une synthèse inédite et sans équivalent pour connaître l'islam des origines et comprendre celui d'aujourd'hui.
L'islam au XXIe siècle est traversé par des crises multiples. Des mouvements intégristes invoquent comme modèle de société la première communauté de fidèles incarnée par le prophète Muhammad et ses compagnons. Certains cherchent à imposer la charia, loi islamique basée sur cette société idéalisée.
Des extrémistes utilisent des références à certains extraits du Coran et des Hadiths pour justifier des actes de barbarie meurtrière contre ceux qu'ils identifient comme kouffar (infidèles), y compris des musulmans qui ne partagent pas leur fanatisme.
Ce livre a pour ambition de fournir une nouvelle mise en perspective de l'histoire de l'islam depuis ses origines. Il montre comment ce dernier né des trois grands monothéismes se développe, quels sont ses fondements et ses mutations, ses divisions et sa diffusion sur tous les continents, depuis Médine et La Mecque, jusqu'aux confins de l'Indonésie.
À l'orée du XXe siècle, les États-Unis prennent place au sein des puissances mondiales pour, un demi-siècle plus tard, devenir la première d'entre elles. C'est le siècle américain.
Le second volet de cette épopée revient sur le rôle joué par le pays durant les guerres mondiales et raconte l'assassinat de Kennedy, le Vietnam, le Watergate, les otages de l'ambassade américaine à Téhéran, le scandale Monica Lewinsky, la présidence Obama, le bilan de Trump et l'élection de Biden.
Par une fine approche socioculturelle, Bertrand Van Ruymbeke relate plus de cinq siècles d'histoire d'un pays qui a connu certes des succès et des élans d'optimisme, de croissance et d'inventivité, mais aussi des échecs, des doutes et des malheurs.
Des premiers peuplements à l'émergence de l'empire zoulou, de la violence inédite des guerres angloboers aux premières élections libres, en passant par l'aventure fondatrice du Grand Trek, c'est l'épopée de toutes les identités sud-africaines qui renaît dans cette synthèse riche et vivante où l'on croise aussi bien Gandhi que Winston Churchill. « Le temps est venu de panser nos blessures », proclame Nelson Mandela lorsqu'il devient le premier président noir de la République d'Afrique du Sud en 1994. Quel long chemin d'intolérance a mené les Sud-Africains au système de l'apartheid et comment vivent-ils avec ce passé douloureux depuis? Gilles Teulié retrace l'histoire de ce pays jamais en paix avec lui-même, et pourtant l'un des plus prometteurs d'Afrique. La pointe sud de l'Afrique, passage obligé vers l'Orient, fut toujours une terre de migrations. Toutefois, rien ne laissait présager que du simple comptoir fondé en 1652 au Cap par le Néerlandais Jan Van Riebeeck naîtrait une colonie si florissante. Calvinistes néerlandais, luthériens allemands du Nord de l'Europe et huguenots chassés de France s'implantèrent dans cette terre promise, au prix de luttes mortelles avec la mosaïque d'ethnies qui la compose. Mais l'espoir d'une cohabitation pacifique s'éloigne tandis que les Afrikaners et les colons anglophones se défont en partie de la tutelle britannique en 1910. La suprématie blanche guidera sa destinée jusqu'à ce que le célèbre détenu de Robben Island sonne l'heure de la réconciliation raciale. Nombreux restent les défis à relever aujourd'hui pour cette société aux onze langues officielles mais la « nation arc-en-ciel », membre des Brics et acteur international majeur, n'en reste pas moins un pays d'avenir.
Rouage essentiel du nouvel ordre mondial, la Chine ne peut se comprendre sans son histoire sociale, intellectuelle et politique. oeuvre d'une vie, résultat de cinquante années de recherches et référence indépassable, le livre de John Fairbank déploie le long récit de « l'empire du milieu » des cultures paléolithiques à nos jours.
Scrutant les origines d'une civilisation vieille de 4 000 ans, l'auteur donne les clés de lecture d'une culture toujours fantasmée, pour le meilleur et pour le pire, par les Occidentaux. Il fallait la hauteur de vue et tout le talent de conteur de John Fairbank pour éclairer les tendances à long terme et les réalités contemporaines qui façonneront le futur de la Chine et celui du reste de la planète.
Du voyage de Christophe Colomb en 1492 au tournant de la Première Guerre mondiale, le premier volume de cette magistrale histoire des États-Unis retrace l'essor d'une société multiculturelle sans cesse en mutation.
Du XVIe au XVIIIe siècle, les Anglais fondent des colonies le long du littoral de Terre-Neuve à la Géorgie : ils font venir des esclaves africains et repoussent les Amérindiens au-delà des Appalaches. En 1776, l'Amérique s'embrase. Les révolutionnaires défient la Grande-Bretagne et déclarent l'indépendance de treize colonies qui s'unissent. Une république fédérale est née.
Bertrand Van Ruymbeke revient dans ce premier volet sur la naissance d'un État marqué par un développement territorial, démographique et économique phénoménal et une construction politique reposant sur un équilibre complexe.