« Je conçois dans l'espèce humaine deux sortes d'inégalité, l'une, que j'appelle naturelle ou physique, parce qu'elle est établie par la nature, et qui consiste dans la différence des âges, de la santé, des forces du corps et des qualités de l'esprit, ou de l'âme, l'autre, qu'on peut appeler inégalité morale, ou politique, parce qu'elle dépend d'une sorte de convention, et qu'elle est établie, ou du moins autorisée, par le consentement des hommes. Celle-ci consiste dans les différents privilèges, dont quelques-uns jouissent, au préjudice des autres ; comme d'être plus riches, plus honorés, plus puissants qu'eux, ou même de s'en faire obéir. » Dans ce discours à portée réaliste, Rousseau nous livre ici ses idées : il n'est pas question comme le dénoncera Voltaire de retomber à quatre pattes, ni de retrouver un état de nature perdu à jamais, mais d'éclaircir l'enchaînement progressif qui vit un homme né libre être bientôt partout dans les fers.
Bergson décrit le phénomène du rire comme une « mécanique plaqué sur du vivant ». Avec l'exigence et la rigueur toute scientifique propres à son oeuvre philosophique, l'auteur dissèque le rire avec le plus grand sérieux mais non sans humour. Plus spécialement, le rire provoqué par le comique, en analysant ses causes et ses diverses manifestations pour donner au lecteur une pleine vision d'ensemble d'un sujet, souvent considéré à tort comme mineur par la philosophie en général.
Membre de l'Académie Française, Prix Nobel de Littérature, Henri Bergson compte parmi les esprits les plus brillants du vingtième siècle.