Trouver les endroits les plus propices à la rencontre, feindre la passion, accentuer ses talents, conquérir mais aussi conserver, L'Art d'aimer est un véritable traité de la galanterie et de la stratégie amoureuse : écrit en 43 avant J.-C., il offre un tableau saisissant des moeurs romaines sous Auguste. C'est également pour Ovide l'occasion de scruter, en grand moraliste, les facettes de l'âme humaine.
Peut-on encore avoir la foi aujourd'hui ? Les progrès de la science et de la raison ainsi que les dérives terroristes ne l'ont-ils pas rendue inutile, voire ridicule ? Pourtant nombreux sont ceux qui disent, une pointe de regret dans la voix : « J'aimerais avoir la foi. » Et même ceux qui prétendent ne croire en rien sont encore dans la croyance - ils croient en l'absurdité de la vie, en un monde privé de sens. Pour ne pas sombrer dans ce nihilisme, il est nécessaire de réévaluer la place de l'acte de foi dans l'expérience humaine, au-delà des croyances de telle ou telle religion. Bertrand Vergely, explore la possibilité et les promesses de cet amour de l'être fondamental qui dépasse notre finitude et donne un sens profond à notre vie.
Dans le long entretien qu'il a eu avec Marc de Smedt, Bertrand Vergely explique avec fougue combien les formes sectaires et dévoyées actuelles de la foi ne doivent pas ternir les lumières d'une foi ouverte, tolérante et bienveillante.
- Un livre devenu un classique où l'on retrouve tout la verve jubilatoire de Vergely.
- Le large public de ce philosophe hors norme.
- Une édition revue pour l'air du temps.
Pour les héritiers de la philosophie des Lumières, l'idée de progrès s'adosse à deux piliers : d'un côté, la conviction que l'émancipation de l'humanité va passer par le progrès des connaissances et des Lumières ; et, de l'autre, qu'il y aura dans le monde, plus de bien-être. Leurs opposants, les penseurs romantiques, les pessimistes, considèrent que le monde moderne est en totale régression, en déclin par rapport à l'Ancien Régime et plus généralement aux temps passés...
Luc Ferry
"L'écologie politique s'est séparée en deux grandes tendances. D'un côté les Fundis, les fondamentalistes qui veulent la révolution, le changement à la racine du système politicoéconomique ; de l'autre, les Realos, les réformistes qui veulent réformer le développement du système capitaliste pour le rendre tenable. Pour les uns comme pour les autres, la peur est leur instrument de prédilection. Non seulement ils ont peur, mais ils veulent aussi faire peur avec cette conviction que c'est la passion qui fera prendre conscience à l'humanité des menaces qui pèsent sur le monde..." Luc Ferry
Luc Ferry - Philosophe "Pour véritablement comprendre la pensée définitive de Hegel, il faut la reconstruire à partir des deux questions fondamentales qui vont animer tout son mystère, y compris celui de sa maturité. La première lui vient de Leibniz. C'est la question de la théodicée : si Dieu existe, d'où vient le mal ? (...) La deuxième question concerne le scepticisme : puisque la vérité est Une, comment expliquer la multiplicité des philosophies ?..."
"Philosophe Schopenhauer n'est pas le « dernier philosophe classique », comme on l'entend souvent dire, mais, de toute évidence, c'est le premier philosophe contemporain, le précurseur de ceux que Paul Ricoeur désignera comme les « philosophes du soupçon » : Marx, Nietzsche et Freud. (...) On parle souvent de Schopenhauer comme du philosophe pessimiste par excellence.
Admettons ce cliché, qui a sa part de vérité, mais elle est bien moindre qu'on ne l'imagine..." Luc Ferry
"Raconter la pensée des plus grands sages et des philosophes majeurs en quelques volumes ne va pas de soi. Il faut faire un choix, et celui que j'ai fait ne ressemble pas à ce qu'on trouvera d'ordinaire dans les manuels et autres ouvrages de vulgarisation. Je n'ai surtout pas cherché à "résumer" les grandes pensées, ce qui me semble toujours aussi vain qu'abstrait, mais - et c'est tout différent -, j'ai voulu en donner les principales lignes de force, ou pour mieux dire peut-être, les cinq ou dix "clés" qui permettent d'ouvrir les portes du château. Du coup, les idées que le lecteur va pouvoir s'approprier sont parfaitement limpides : même les plus grands débutants en philosophie vont pouvoir saisir véritablement de quoi il s'agit, comprendre, sans allusion ni jargon inutiles, les piliers sur lesquels reposent en dernière instance les oeuvres les plus fondamentales de notre histoire intellectuelle, morale et spirituelle. Le pari de ces livrets, c'est que le lecteur pourra à l'issue de l'exposé qu'ils contiennent, entrer lui-même dans les ouvrages des plus grands auteurs de l'humanité.
Comme il pourra le constater, non seulement ils nous parlent encore aujourd'hui, mais leur compréhension est indispensable à celle du temps présent.
La philosophie de Nietzsche a pratiqué comme nulle autre cette tâche que Hegel assignait à la pensée authentique, à savoir d'être par excellence l'"intelligence de ce qui est". On peut dire de Nietzsche qu'il a parfaitement "saisi son temps dans la pensée". Et ce temps fut celui de la "mort de Dieu" et du déboulonnage des "idoles", de la "philosophie au marteau", pour reprendre des expressions que Nietzsche utilisa lui-même pour désigner son travail critique des valeurs et des idéaux traditionnels de la morale, de la métaphysique classique et de la religion..." Luc Ferry
"Ils ont une vingtaine d'années, ils sont étudiants, poètes, musiciens, peintres ou écrivent dans les journaux, habitent le Paris des années 1830-1900 et sont habités par une conviction forte selon laquelle il faut rompre avec les traditions, le passé, les valeurs bourgeoises pour inventer l'utopie d'un monde nouveau. L'utopie sur le plan esthétique (ce qu'on appellera plus tard "l'art moderne") mais aussi l'utopie politique. Comme le dira Rimbaud, qui fera partie de ces groupes, "la vraie vie est ailleurs". Une phrase que l'on retrouvera inscrite sur les murs de la Sorbonne en Mai 68..." Luc Ferry - Philosophe
L'école de la République n'est pas un simple service public, c'est une institution politique. Sa mission d'éduquer à la raison s'ancre dans un projet d'éducation porteur d'une certaine idée de l'homme. De la même manière que le maître accompagne l'enfant dans sa démarche rationnelle à travers les disciplines enseignées, il l'accompagnera, à son niveau, dans la découverte de la raison aux prises avec les grandes questions de l'humanité : l'existence, le beau, le juste, le savoir... (DVD inclus).
En 28 leçons indépendantes, propose un aperçu des grandes notions de philosophie au programme de la classe de terminale, et présente l'oeuvre de grands penseurs tels que Kant, Spinoza, Hegel, etc. Avec, sur le CD-ROM, le vocabulaire, un répertoire des philosophes, une anthologie de près de 600 textes philosophiques, politiques, économiques, etc.
L'index conceptuel des oeuvres complètes de Charles Fourier (de « amourettes » ou « amphiomnigame » à « zoïlisme » en passant par « phalanstère », mais aussi « citralogue », « ultralogue » et « episection ») : un outil d'approche totalement inédit permettant une lecture à partir des possibilités actuelles de la science et de la technologie appliquée aux textes.
Avec un CD-rom qui contient les oeuvres complètes, consultables au format PDF, mais aussi l'ensemble du corpus implémenté dans une interface informatique d'analyse textuelle, permettant de tracer des parcours de découverte d'un discours organisé par une incroyable capacité d'invention de néologismes conceptuels.
"Jean-Jacques Rousseau occupe une place très particulière au siècle des Lumières par la dimension à la fois hypermoderne de son oeuvre - il fut l'un des pères de la Révolution française - et pourtant aussi antimoderne puisqu'il deviendra l'un des grands inspirateurs du romantisme. Alexis de Tocqueville, lui, appartient au XIXe siècle, il défend la démocratie représentative quand Rousseau était partisan de la démocratie directe, mais tous deux sont des grands théoriciens de la démocratie moderne..." Luc Ferry
"Kant est le philosophe des Lumières par excellence, celui qui a en quelque sorte incarné, dans l'histoire des idées, la rupture avec le monde ancien, son oeuvre consacrant ainsi l'avènement de la modernité. Une rupture d'ordre à la fois moral, théorique mais aussi politique : il est l'un des fondateurs de la pensée républicaine et, à ce titre, aura une influence majeure en France, non seulement au moment de la Révolution de 1789, mais tout au long de l'histoire de la IIIe République..." Luc Ferry
"Heidegger reste le grand philosophe allemand du XXe siècle, et ce en dépit même du caractère désastreux de ses prises de position politiques en faveur du nazisme. Si son oeuvre est extrêmement difficile, on peut traduire sa pensée dans un langage clair en se concentrant sur deux axes principaux : sa critique du " monde de la technique " et ce qu'il appelle la " question de l'Etre " qui l'amène à jeter un regard d'une profondeur inégalée sur l'ensemble de la tradition métaphysique occidentale, de Platon jusqu'à Nietzsche..."
Pour appréhender les bouleversements qui agitent notre époque et nous inquiètent, Michel Serres s'est d'abord attaché, dans Temps des crises, à décrire les grandes transformations de la société et la façon dont les institutions actuelles s'avèrent incapables de répondre à ces nouveaux besoins. Puis, avec Petite poucette, il invente un personnage qui incarne exactement ces changements décisifs et dresse le portrait d'un avenir possible et plein d'espérance.
La lecture de ces deux livres permet de comprendre le monde en marche et de mieux l'accompagner.
Christian Makarian et Michel Serres s'interrogent dans le cd d'entretiens qui est offert avec ce coffret sur les conditions d'émergence d'une telle pensée.
"Les mots ont un sens. Il faut bien distinguer "éducation" et "enseignement".
L'"enseignement", pour l'essentiel, est ce qui relève des professeurs, ce qui concerne les élèves dans un lieu public, l'établissement scolaire. L'"éducation", c'est plutôt l'affaire des parents en direction, non pas des élèves, mais des enfants, dans le cadre privé de la famille. Des parents peuvent bien sûr enseigner et des professeurs éduquer mais la vérité, c'est que si les enfants ne sont pas déjà relativement bien éduqués en arrivant à l'école, l'enseignement devient pratiquement impossible..." Luc Ferry - Philosophe