Dans cet ouvrage, trois axes sont à l'étude ; à savoir l'esthétique, le mythe et la philosophie de l'image chez Roland Barthes. Le corpus y est réduit, puisque centré sur les textes suivants : Sur Racine, L'obvie et l'obtus, L'Empire des signes et surtout La chambre claire. Ces deux derniers constituent, à côté de Fragments d'un discours amoureux, des textes de prédilection.
À travers cette analyse, l'auteur a voulu faire reconnaître ouvertement et solennellement l'impact de ce penseur sur notre parcours de formation intellectuelle, mais également partager quelques réflexions sur son oeuvre, qui, selon Moumen Smihi (disciple de Roland Barthes et cinéaste marocain très talentueux), est jusqu'à présent mal comprise, du moins au Maroc.
L'humain est toujours à naître. À rebours de l'idéologie technicienne qui mine les mentalités, ce livre cherche comment se manifeste en lui un souffle de liberté créatrice capable d'engendrer 'l'homo sapiens' qu'il prétend être. Avide des pouvoirs que procure la rationalité technique, il cultive les moyens aux dépens des fins, de ce qui vaut la peine et la joie de vivre et de mourir. Un élan poétique intérieur à la sensibilité, la conscience de la mort et l'aptitude à la parole signent cet esprit de liberté. En apprenant à parler, chacun devient l'hôte d'une « altérité symbolique » qui l'interrogera au long de sa vie. La fonction dialogique de la parole engendre l'humain. Matrice plus ou moins féconde de culture, une religion est le document témoin de ce difficile engendrement.
D'où venons-nous ? Qui sommes-nous ? Ces interrogations n'ont pas cessé de nous hanter tout au long des temps. Nombreuses et variées furent les réponses, jamais satisfaisantes puisque nous continuons à poser mille questions, puis à proposer sans cesse hypothèses sur hypothèses.
Pendant ce temps l'univers évolue comme il l'a fait durant des milliards d'années. Et nous avec, bien sûr : nous sommes en perpétuel devenir.
Que devenons-nous? Où allons-nous ? Angoissantes Interrogations puisque ce qui est différent nous apeure et que nous craignons tout changement fondamental.
Ne serions-nous pas destinés à interroger sans cesse, tout en cheminant interminablement à la recherche d'un nouveau regard ?
Nous avons fui la Grèce, berceau de la pensée occidentale, cessé d'en parcourir la hêtraie et ses sentes lumineuses. Afin de nous donner une fausse raison de vivre, nous soudoyâmes de vils instructeurs qui nous éconduisirent sur le fatal chemin du non-être.
Des profondeurs de la hêtraie Jaillit la lumière En son ivresse Afin d'ébahir l'être.
Pour la sortie de son quatrième opus, l'auteur a voulu offrir quatre nouvelles reliées par une thématique commune : la folie. Que ce soit dans ce qu'elle a de plus prosaïque, la folie ordinaire des hommes, ou que l'on parle de fantaisie légère, elle est là, qui nous guette, à chaque instant. Elle est notre double, parfois miroir douloureux, parfois sarcastique...
Qu'on le veuille ou non, elle habite nos vies, se payant le luxe, comme le fou du roi, de s'octroyer un espace de liberté indispensable, un exutoire, une illusion réelle. « La raison est-elle garant de ce que fait un fou ? » questionne La Fontaine dans Le Fou qui vend de la sagesse. Force est de constater qu'il y aurait conflit d'intérêts, si l'on cherchait une morale à ces histoires... Mais ce serait folie que d'y croire !
Le désir de savoir se distingue du savoir et des formes de la connaissance. En partant d'une analyse du désir dans le champ de l'anthropologie et la critique littéraire, l'auteur examine l'expression du désir de savoir et la faille qu'il crée dans une enquête scientifique, au sein d'un paradigme en crise.
Contrairement à certains auteurs de manuel de dissertations, cet ouvrage ne propose pas de démystifier la dissertation philosophique sous prétexte de simplifier les jalons de la méthodologie de cet exercice. Bien souvent simplifier, c'est falsifier.
La dissertation, trop souvent confondue avec la composition philosophique ou le commentaire, ne repose pas sur des réflexes. Il n'y a ni clés ni recettes ni astuces ni de vagues conseils pédagogiques en la matière, mais l'audace et la volonté de se hisser à la hauteur des réquisits spécifiques dans l'exercice philosophique, étranger aux multiples modes de philosopher (débat, café philosophique, etc.).
Une autre façon de concevoir la matière, l'espace, le temps, la gravitation et d'autres phénomènes physiques. Une autre façon de concevoir la conscience, la sensation, le sentiment et d'autres phénomènes abstraits. Un nouveau regard sur l'univers et sur le monde psychique.
Le miroir est un reflet qui reproduit ce que nous voulons voir de nous et de la vie, il peut être fidèle dans sa reproduction. Mais y accordons-nous vraiment de l'importance ? La tension qui régit nos existences nous contraint souvent à faire fi du véritable reflet de nos images. Il est donc courant de constater que nous faisons peu de cas des histoires et difficultés de ceux que nous nommons communément « les autres».
Pourtant, en leur adressant un regard altruiste, nous pouvons faire mieux que panser leurs meurtrissures, nous pouvons régler definitivement tous les maux qui les hantent. Tous ensemble, nous sommes une force qui peut tout. Cette vision globalisante et altruiste devra soutenir les relations interhumaines si nous voulons que la Paix-vie existe enfin.
L'enfant sacré serait-il une énigme? Je ne sais quoi vous répondre, à travers cet ouvrage poétique et philosophique vous trouverez peut être la clef, un livre qui pose des questions essentielles, et qui trouve des vérités à mes milliers de « pourquoi ? » sans réponse.
Que disons-nous d'original dans toute notre existence ? Sommes-nous seulement capables d'idées neuves ? Y a-t-il même dans ce texte une seule formule qui n'ait été, un jour ou l'autre, une fois, une quantité de fois, articulée par quelqu'un d'autre, par quelques milliers d'autres ? Nous récitons. Tissus de citations, nous sommes pensés par le langage. C'est à penser comment le langage pense que cet essai, à la jonction des sciences, dédie son encre et son papier.
Entre des milliards de planètes, la vie a choisi la Terre pour s'y établir.
Son éclosion s'est soldée par la création d'innombrables espèces dont l'Homme s'est aussitôt persuadé qu'il était la plus évoluée.
Ce magnifique cadeau qu'est l'existence n'est cependant pas donné, il n'est prêté que pour un temps. Une situation insupportable pour l'être pensant qui cherche depuis l'apparition de ses premiers représentants à percer le mystère de la mort et à lui imaginer une suite. C'est entre autres pour cette raison que les religions sont nées.
La vie, ses origines, sa stupéfiante diversité, son corollaire qu'est la conscience, l'au-delà hypothétique sont-ils les fruits d'un dessein ou d'une intelligence qui nous dépasse, comme l'affirmait déjà Anaxagore en son temps ?
Le divin mais aussi la philosophie, proposent des réponses à ces énigmes qui, jusqu'à preuve établie, demeurent au stade des hypothèses.
Autant de sujets sensibles que l'auteur aborde avec une fausse naïveté et un zeste d'humour bienvenu sur ce terrain délicat.
Dans un monde de plus en plus violent, il est nécessaire de s'aider les uns les autres afin de transformer cette humanité en quelque chose de plus simple, de plus beau. Cet essai est un hommage aux êtres humains morts pour rien dans la tuerie de Charlie Hebdo. Il s'agit d'une pensée, d'une envie, d'un appel au secours pour demander à chacun de changer, pour justement changer ce monde qui se détruit.
La question n'est pas de savoir si le monde arrêtera enfin cette violence, mais surtout s'il aura la force de l'arrêter pour accéder à une société évoluée et tournée vers les autres.
La présente recherche vise à jeter un éclairage nouveau sur l'énigme du tournant dans la pensée de Heidegger, et ce à partir de l'interrogation de la relation entre Être et Temps et les problèmes fondamentaux de la phénoménologie. Ce dernier texte, considéré par Heidegger comme une « nouvelle élaboration de la troisième section de la première partie d'Être et Temps » - c'est-à-dire la section non publiée intitulée « Temps et être » - figure pour la première fois les germes du tournant : le passage d'une omniprésence de l'être du Dasein interdisant l'avènement de l'être même dans Être et temps à une présence minimale du Dasein donnant lieu à l'émergence de l'être. Voilà ce que notre essai avait prouvé à partir de trois réalisations de base des problèmes fondamentaux.
Cet ouvrage vise à définir les différents types de caractères et de répondre à des questions d'ordre philosophiques.
Judas, Lucarnes et oeilletons, Mégères ou le baiser de Judas, entre l'essai scientifique et la thèse philosophique. La pratique de la torture médicale et psychiatrique en France un sujet tabou soumis au secret médical sous le sceau du secret défense d'État, torture représentée par les consensus sociaux et prépondérante dans tout lieu de vie, de détention, même privé, présente de façon cryptée, au nom d'un acharnement thérapeutique envers malades mentaux autant qu'envers prisonniers d'opinion, traités les uns comme les autres, des méthodes identiques de la torture médical, détenus par la psychiatrie scientiste devenue nouveau goulag, oppresseurs du délit d'opinion que reste la gauche libertaire (et non libérale), goulag que se confectionnent la vie sociale et ses collaborateurs, à ce système de prévarication, jusqu'au pourrissement de la situation et l'apprentissage général du vice, de l'ignorance, de l'analphabétisme, du pouvoir absolu de la bêtise conduisant à celui confiné, de la barbarie des plus inhumaine, le fascisme planétaire régnant depuis l'apparition de l'Humanité.
La volonté est une des notions centrales et opératoires dans la pensée du philosophe français, Maurice Blondel (1861-1949) pour penser l'immanence humaine et sa destinée. De plus, l'examen du déploiement des actes les plus minuscules de notre volonté permet d'évaluer l'action humaine. Or, cet examen révèle le constat d'une disproportion entre ce que nous voulons, ce que nous désirons et ce que nous réalisons effectivement. C'est que l'être humain demeure un être fini. Mais, cette finitude le provoque à vouloir l'infini ou à se voir infini pour combler l'inachèvement de ses vouloirs. Il s'ensuit que l'apparente contradiction dans nos vouloirs ne peut s'épuiser que dans une sorte d'abandon à une action, à un vouloir qui nous est toujours extérieur à la contingence de nos actes. Dans cette requête existentielle d'un achèvement que l'homme ne peut se donner à lui-même, Blondel perçoit l'action secrète et mystérieuse d'une volonté transcendante qu'il appelle l'Unique nécessaire. Blondel invite alors chaque être humain à rechercher, à égaler la finitude de son action dans l'ouverture à l'infinitude de l'action divine. Car Dieu seul est capable de résoudre le dilemme constitutif et ontologique de nos choix.
Cet ouvrage, riche d'informations, est le recueil des principaux articles que l'auteur a écrit pendant plus de trente ans. Les sujets sont donc variés, bien qu'ils tournent autour de thèmes récurrents comme la vie (son sens, son énergie), les expériences que l'on peut vivre à l'approche de la mort, les connaissances actuelles et traditionnelles... Découvrir, apprendre, comprendre et partager sont les maîtres mots de cette démarche effectuée avec patience et persévérance, à l'aune du bon sens.
Le livre défend, entre autres, les thèses suivantes :
1. Dans le débat qui oppose, d'une part Héraclite d'Ephèse et, de l'autre, Parménide, Platon et son disciple Aristote, les Partisans de l'être et de la substance (Parménide, Platon, Aristote, Augustin, Thomas d'Aquin, Descartes, Spinoza, Leibniz, Kant, Heidegger, Sartre,...) ont construit un réel fictif (l'être en tant qu'être, l'essence, la substance...) à partir de simples négations des limites du réel concret et changeant ou processuel.
2. Dans les hymnes thébains et dans les traditions Luba, les Initiés africains ont construit un réel englobant, devenant ou processuel, multiforme, à partir de l'Un mythique, en conservant les caractéristiques concrètes de changement, de fluctuation, de devenir ou procès que tout un chacun éprouve au contact du réel.
3. Homère, Hésiode, Thalès de Milet et autres philosophes présocratiques y compris Héraclite d'Ephèse, paraissent avoir repris, dans leur vision du réel, l'essentiel de ces cosmologies égyptiennes.
4. Bouddhisme et hindouisme, de même.
5. Whitehead, qui a le mérite d'avoir créé la process philosophy, la process theology et la process thought du XXe siècle, semble ignorer complètement l'origine égypto-africaine du réel comme procès. Fils de prêtre anglican, il paraît plus proche de l'onto-théologie aristotélicienne que d'une process philosophie cohérente.
Ces « recherches » en variantes successives et conjointes dans une démonstration cognitive et logique visent à laisser apparaître avec force de concepts et de lemmes la philosophie poétique de Miguel de Unamuno et d'Antonio Machado, deux philosophes dont l'immense talent ne consista en rien de moins que de créer selon leur modes respectifs les possibilités philosophiques renouvelées de la connaissance et de la création de la philosophie même.
Logiques des mondes ne comble pas le trou laissé béant dans L'être et l'événement , entre le multiple pur et le monde tel que nous le connaissons, vous et moi. Badiou fait comme s’il retrouvait ici, au monde, dans l’Histoire, ce que sa métaphysique construit à partir du vide, justifiant ainsi cette métaphysique par des exemples vivants. Cette construction s’appuie sur le mirage des mots dont le sens est déjà connu de tous. Sans ce subterfuge, l’ūuvre serait difficilement lisible. La vie ne provient que des exemples, pas du multiple pur ni de la « Grande Logique » où le temps et le sujet font défaut. Le mathème badiousien échoue dans un poème échevelé où le vide, ce nom de l’être, parvient subtilement à subvertir l’apparaître pour que surgissent enfin les vérités éternelles.
Le Criton de Platon est l'un des premiers écrits de Platon. Il met en scène Socrate, à propos d'un problème existentiel : quel genre d'homme veut-on devenir ? Quelle vie doit-on vivre pour accéder éthiquement au bonheur ? Comment devenir un homme de bien ?
La présente retranscription, ou transposition (plutôt que traduction), entend redonner au dialogue sa puissance théâtrale et sa contemporanéité.
« Car ce n'est pas d'aujourd'hui seulement, répliquera Socrate à son ami Criton, mais c'est de tout temps que, pour les affaires qui me regardent, je ne me laisse persuader par aucune autre raison que par celle qui me paraît la plus juste dans mes réflexions. »
Loin d'avoir la prétention d'augmenter inutilement la liste des révolutions existant déjà : certaines qui ont servi et continuent de nous servir, et d'autres qui n'ont pas encore servi et ne serviront à rien, comme le titre l'indique "300 réflexions pour une révolution imminente" est une sorte de voyage initiatique au plus profond de l'âme humaine et sociale pour découvrir la vraie philosophie qui y siège. Plus besoin d'aller chercher ailleurs ce que chacun de nous a de meilleur sur place. Il existera toujours un Socrate ou un Aristote qui sommeille en chacun de nous. Reste à savoir le réveiller ou le ressusciter par l'observation et l'analyse du plus insignifiant vécu quotidien dépassant parfois l'entendement des hommes, des femmes, des enfants débordés, surchargés et surexcités pour rien.